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L’homme de la messe

Théologie et spiritualité de la médiation sacerdotale
P. Michel Gitton

La conviction générale pendant des siècles et encore aujourd’hui dans bien des milieux pas forcément attachés à l’Église, c’est que le prêtre est l’homme de la messe. Apôtre, pasteur, enseignant de son peuple, soutien, conseiller... certes, mais tout cela en dépendance de ce moment irremplaçable où il monte à l’autel pour offrir à Dieu la divine victime. Il y a dans le mystérieux face à face du prêtre et du Christ offert à son Père sous les espèces eucharistiques une grandeur, un secret, qui imposent le respect, même à des observateurs extérieurs.

G.O. ou sacrificateur ?

Or c’est cela même qui a été attaqué dans les temps récents, et qu’il faut donc commencer par refonder, si on veut redire la place unique du prêtre dans la communauté des fidèles. Il faut ré-expliquer que le prêtre n’est pas d’abord le « président » d’une célébration communautaire, où sa présence serait sans doute requise, mais au titre de meneur de jeu accrédité au nom de l’Église. Il est l’acteur principal d’un drame sacré, où il se tient face à Dieu le Père pour lui présenter le sacrifice de son Fils au profit de ses frères.

A la racine de beaucoup d’incompréhensions, on trouve un retournement par rapport à la vision hiérarchique traditionnelle du sacerdoce, qui était celle des auteurs médiévaux et du Concile de Trente. On a cru trop facilement que Vatican II, en remettant en perspective le sacerdoce des baptisés par rapport à celui des prêtres, invitait à voir dans le premier la suite directe du sacerdoce du Christ, ramenant le ministère presbytéral (qu’on évitera désormais d’appeler sacerdoce) à n’être que le moyen provisoire pour que vive la communauté chrétienne et que le culte eucharistique soit célébré : on a dit et redit que les baptisés sont prêtres quand, tous ensemble, ils offrent l’eucharistie, le prêtre « ministériel » n’étant là que pour les aider à réaliser une assemblée eucharistique ouverte sur l’universalité de l’Église. Cette thèse a eu son heure de gloire et elle a laissé des traces : l’habitude d’installer des laïcs dans le sanctuaire autour du célébrant, de les faire communier en même temps que le prêtre, et même de leur confier des gestes et des paroles de la Prière eucharistique n’a pas totalement disparu.

Mais le point de départ est discutable et même carrément faux. Il faut tout au contraire postuler une intention directe, une volonté explicite du Christ au moment de la Cène d’associer certains hommes à sa mission d’Envoyé et de Consacré (Cf. Jn 10,36), en les mettant à part [1]. Cette délégation est d’une certaine manière première par rapport à l’association de tous les fidèles baptisés au sacerdoce christique, plus exactement elle en est le fondement : c’est unis à cette première participation que tous les disciples du Christ sont appelés à entrer à leur tour dans le mouvement d’offrande, qui leur permet de présenter leur vie en « sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu » : ce sera là, leur dit Paul, « votre culte spirituel » (Rm 12,1). Si c’était l’agir communautaire qui était censé constituer l’Église, si c’était lui qui « faisait » l’eucharistie [2], on aurait de la peine à justifier que la célébration de la messe vaille par elle-même, même sans participation effective des fidèles. Si on ne veut pas opposer sur ce point, comme sur tous les autres, Trente et Vatican II, il est urgent d’entreprendre une lecture du dernier Concile qui le décape des préjugés tenaces qui s’y sont attachés.

Pour le sujet qui est le nôtre, qu’il suffise de dire que la messe, autour de laquelle prend corps le Peuple de Dieu, n’est pas un rassemblement comme les autres, où on « fait Église » en s’affairant ensemble sous le regard attendri d’un Dieu bon enfant, c’est celui qui s’opère autour d’un acte transcendant : l’offrande pascale du Christ à nouveau rendue présente dans ce temps et dans ce lieu. Or ce mystère ne peut s’accomplir que parce qu’un prêtre, au sens ministériel du mot, est là pour réaliser l’acte unique et merveilleux qui présente la divine Victime à Dieu son Père. Sans cela, nous serions dans l’ordre du souvenir pieux, du mime plus ou moins réussi, de ce qui s’est vécu naguère à la Cène et sur la Croix. Et nous resterions dans nos péchés.

La ministérialité du prêtre à l’autel est l’occasion principale où se vérifie sa qualité d’« instrument conjoint » du Christ. Le parallèle christologique fonctionne ici de façon directe. De même que l’humanité de Jésus est constituée par l’union hypostatique comme le moyen vivant dont se sert la personne du Verbe pour faire des actes réellement humains, de même le prêtre « saisi » par le Christ dans toute son humanité devient l’agent des œuvres du Christ, non comme un simple répétiteur, mu mécaniquement par une cause extérieure, mais comme celui qui, dans tout son être, physique, psychique et spirituel, est appelé à rendre présente l’opération du Sauveur. Il faut donc en bonne logique chalcédonienne [3] préserver deux choses : l’identité du sujet agissant et le non effacement de la pleine nature humaine. Ce qui s’accomplit à l’autel n’est pas autre chose par rapport à l’origine, c’est Jésus et Jésus seul qui agit, pose des actes qui sont les siens et dit des paroles qui sont les siennes. Il ne suffira donc pas de montrer que le prêtre agit dans l’esprit du Jésus, dans sa suite, etc...

Et pourtant c’est bien cette humanité concrète, individuelle, libre, éventuellement pécheresse, qui est mise en mouvement. Elle est même très engagée dans l’opération, il n’y a pas seulement les paroles de la consécration, là où le prêtre prête ses lèvres aux mots mêmes de Jésus, mais c’est tout le déroulement de la messe, avec son contexte communautaire, avec ses prières d’adoration et de demande, où le prêtre offre à Jésus le terrain pour qu’il agisse par lui. Au début du XXe siècle, des théologiens s’étaient interrogés sur la question de savoir si chaque messe était un exercice distinct du sacerdoce du Christ, comme s’il doublait chacun des actes sacramentels de son Église d’une nouvelle intention, ou si au contraire, lui ayant confié le don de son corps et de son sang, il respectait jusqu’au bout ses rythmes et sa manière de l’actualiser [4]. C’est évidemment la deuxième hypothèse qui est la plus juste, contre tout monophysisme sacramentel qui réduirait la ministérialité du prêtre à une écorce sans consistance.

L’art de s’effacer

Ceci est la théorie. Voyons maintenant comment elle peut se réaliser en pratique, dans le jeu liturgique.

Le prêtre, éminemment nécessaire pour que le sacrifice soit célébré, est aussi, paradoxalement, celui qui doit s’y effacer au maximum, puisque tout ce qu’il fait de réellement important, de vraiment décisif, est fait par un autre que lui, et n’a même d’intérêt que parce que c’est cet Autre-là qui le fait. Un autre convoque, rassemble, instruit, intercède, consacre, offre, nourrit par lui, il le sait, il est là pour cela. Mais, en sens contraire, le prêtre est appelé à mettre beaucoup de lui-même dans la célébration de la messe. Tous ses dons humains et surnaturels y sont mobilisés : sa parole doit être audible et entraînante, ses gestes harmonieux et conformes aux règles liturgiques, son chant juste, sa prière vraie, il faut qu’il ait le souci de ceux qui sont là et qui risquent de profiter plus ou moins bien de la célébration, il doit penser aux absents, il doit souffrir de la tiédeur des uns, du retard des autres, il faut qu’il remédie aux discordances, pas seulement celles des voix, mais souvent celles des cœurs. Il ne serait pas l’image du Bon Pasteur sans cela. Il a beau savoir que son rôle n’est jamais que le prétexte dont le Christ se sert pour faire son œuvre à lui, qui dépasse infiniment l’impact humain des discours et gestes qu’il peut faire, il ne saurait se désintéresser complètement de l’effet produit, sauf quand la messe est rigoureusement privée (mais même là, elle a encore un assistant dans celui qui la sert, au moins c’est souhaitable).

Mais, pour peu que le prêtre, oubliant son rôle d’instrument, se prenne à attirer sur lui l’attention, à capter les regards, à séduire, le résultat ne tarde pas à se faire sentir. Sans empêcher complètement le Christ d’agir, puisque l’offrande est faite néanmoins, ce genre de mise en avant rend opaque et lourde la médiation sacerdotale, qui devrait être toute de transparence et de légèreté, elle rend plus difficile aux fidèles de se situer d’emblée par rapport au Christ qui s’offre pour eux. Le prêtre n’est jamais tant prêtre, à la messe comme ailleurs, que quand il se fait oublier et que toute l’attention des fidèles est pour celui dont il rend possible l’intervention. Mais, pour cela, paradoxalement, il faut qu’il existe et fasse ce qui lui revient le plus complètement et le mieux possible.

Le rôle du rituel

C’est pourquoi le rituel est d’une grande aide, lui permettant de ne rien faire qui ne soit écrit, conforme à un usage reconnu, indépendant de ses sentiments et de ses états d’âme. Il a à se glisser dans un déroulement réglé, fixé par l’Église, mais à s’y couler intelligemment, sans négligence ni routine. Pourtant cette objectivité ne le protège pas complètement, car, même là, il lui faut assumer personnellement ce qu’il célèbre, faire des choix, veiller à ce que ses aides coopèrent pour le mieux, animer son rôle de l’intérieur. Dans bien des cas, il devra prendre la parole au moment de l’homélie et s’adresser directement aux fidèles pour les entraîner dans la prière et la vie chrétienne. De plus, dans la disposition actuelle de la plupart de nos églises, il est visible et audible pendant tout le temps de la célébration et donc en communication implicite avec les fidèles qui l’entourent. S’il n’a pas à faire preuve à proprement parler de qualités d’acteur, son « jeu », sa diction ne sont pas malgré tout indifférents à ce que se passe. Il doit donc à la fois y veiller et ne pas s’y arrêter, ce qui est un exercice périlleux. Rien ne remplace ici sa prière personnelle, cachée, têtue, pendant que s’accomplissent les différentes phases du sacrifice, elle l’aidera à sortir du face à face avec les fidèles qu’il serait tenté de prolonger jusqu’au cœur de la prière eucharistique.

L’expérience de la célébration de la messe est donc une expérience qu’on oserait dire « kénotique » (de kénose : l’anéantissement du Christ) : au moment où le prêtre (et bien plus encore l’évêque) est mis au centre, paré, honoré, servi, encensé, il est réduit à n’être rien par lui-même, à n’être que celui qui laisse agir le Christ, infiniment plus grand que lui, qui est à la disposition de Dieu qui se sert de lui pour faire son œuvre. Comme les animaux offerts sur les autels antiques, on l’a paré de guirlandes de fleurs et on a doré ses cornes, pour marquer qu’il est disponible pour un mystère très grand qui le dépasse. Dépouillement très particulier, puisque toutes les marques d’honneur qui lui sont données indiquent précisément qu’il n’est pas celui auquel elles s’adressent. Occasion pour lui de se rappeler qu’il n’est lui-même qu’un assistant, un bénéficiaire de l’acte sacramentel qu’il célèbre, un élève qui doit continuer à se laisser instruire...

Le moment de la consécration est une démonstration assez claire de ce jeu en retrait, car la reproduction du modèle ne s’applique qu’à certains points et pas à tous : le prêtre refait certes les gestes du Christ (prendre le pain et le calice), mais pas tous (il ne brise pas l’hostie, cela lui est même strictement défendu), il prononce ses paroles, ou plutôt certaines, car Jésus a dû dire bien d’autres choses avant et après, et son attitude, légèrement penché en avant, dans un geste de respect, fait de lui plus le disciple ébloui que le maître qui dispose de ses dons, d’ailleurs, sur le moment, il ne partage rien du tout.

Entre le marteau et l’enclume

Médiateur, saisi par la médiation du Christ, le prêtre l’est dans toute la célébration de la messe. Cela veut dire qu’il se tient en permanence sur deux lignes, comme son maître : la ligne « ascendante » où il présente à Dieu les intentions, les besoins et les drames des hommes, où il porte sur lui le péché du monde, en s’offrant lui-même, autant qu’il est possible, pour faire le pont entre la sainteté de Dieu et la misère de ses créatures ; et la ligne « descendante », où il apporte à ses frères les dons de Dieu, le don de sa Parole et du Corps de son Fils, le don de sa paix, jusqu’aux contrées les plus inhospitalières où l’homme est tenté de se réfugier pour échapper à Dieu. En cela, il fait écho à ce qui est la mission du Rédempteur, dans sa double solidarité avec les hommes et avec Dieu son Père, jusqu’à la déchirure de la croix. Dans le jeu symbolique de la célébration, le prêtre a clairement les deux rôles, soit qu’il se tienne en tête de son peuple, pour présenter à Dieu la prière et l’offrande des fidèles, soit qu’il soit face à ses frères, pour leur partager les biens divins (dans la proclamation de l’Évangile et la prédication, mais surtout dans la communion). C’est ainsi qu’on peut fonder la double position du prêtre à l’autel : soit en tête de l’assemblée, tourné vers la croix (versus Dominum), soit face aux fidèles.

Ce double mouvement en implique un autre, au cœur de la prière eucharistique, là où le prêtre, comme on sait, agit au maximum in persona Christi, c’est-à-dire avec toute l’autorité du Fils et c’est bien cela qui lui donne, à lui mortel, l’audace de redire les paroles mêmes du Sauveur. Mais regardons-y de plus près : le canon de la messe n’est pas seulement tissé de prières qu’on pourrait mettre à chaque fois sur les lèvres du Christ, certaines demandes y sont clairement prononcées au nom de l’Église qui demande au Père diverses choses, par exemple d’envoyer un ange pour qu’il porte les offrandes (qui viennent d’être consacrées !) sur l’autel céleste, afin que nous bénéficiions du sacrifice que le Christ y offre en permanence. Si nous voulions nous amuser à répartir dans la prière eucharistique ce qui est paroles directes de Jésus et paroles dites sur Jésus, nous verrions que les secondes l’emportent très largement, et que même les paroles de la consécration sont prises en réalité dans un contexte où elles sont plus une citation qu’une prise de parole du Christ.

Qu’en conclure ? Que la prière est celle de l’Église intercédant pour son propre compte devant Dieu, en profitant de l’exemple du Christ ? Non pas : dans la prière eucharistique, tout est du Christ et tout est de l’Église, sinon nous n’aurions là qu’une prière humaine, qui ne réaliserait pas le sacrifice du Fils. Nous sommes en réalité convoqués à ce sommet tout particulier où pour Jésus commander et demander, c’est tout un, car il est Dieu et peut donc dire « Lazare, sors ! » et il est Fils et peut se tenir devant son Père et le louer en disant : « Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé », car « je sais que tu m’exauces toujours » (Jn 11,43 et 41-42). C’est là que nous voyons que les formules "performatives" comme ceci est mon Corps peuvent être équivalentes à celles où l’Église loue et supplie.

Ce qui est déterminant, c’est que Jésus, en ce moment précis, puisse saisir et informer de l’intérieur une eucharistia, c.a.d. très précisément une prière de bénédiction présentée par des hommes et la rendre conforme à son propre mouvement d’oblation confiante et d’abandon filial au Père. Le prêtre est l’occasion de cette transmutation, il s’adresse à Dieu dans les mots que lui a donnés l’Église, mais ceux-ci deviennent dans sa bouche des paroles porteuses de l’autorité même de Jésus ! Le geste les bras levés, qui est le sien dans presque toute la prière eucharistique, manifeste bien sûr la supplication adressée au Père. Or ce geste est celui de l’Église : dans la peinture des catacombes, ce sont toujours des femmes qui sont ainsi représentées, figures de l’Épouse du Christ ; de plus, dans certains rites anciens, au moment de la prière Unde et memores (la prière qui suit immédiatement la consécration dans le Canon romain), le prêtre étendait les bras à l’horizontal, transformant le geste du célébrant en la position de Jésus en croix, signe de cette fluidité qui fait passer à ce moment la prière du Christ dans celle de l’Église et réciproquement.

Dans le dialogue du Père et du Fils

A la messe, on oserait dire que le prêtre entre dans le secret du dialogue entre le Père et le Fils. La prière liturgique s’adresse, comme on sait, dans la grande majorité des cas, au Père, mais il n’est pas rare que le prêtre se tourne aussi vers le Christ. C’est ce qui se passe dans les prières « secrètes » qui lui sont prescrites, notamment celles qui précèdent la communion : Seigneur Jésus, selon la volonté du Père et avec la puissance de l’Esprit Saint, tu as donné par la mort la vie au monde... Mais cela se produit aussi dans la prière tout à fait publique qu’il prononce avant le don de la paix : Seigneur Jésus, tu as dit à tes disciples, je vous laisse la paix, je vous donne ma paix... Déjà les invocations du Kyrie (quand on utilise la formule III de l’acte pénitentiel) sont toutes christologiques et ne se répartissent pas entre les personnes divines. Et on sait que l’acclamation après la consécration, introduite par Il est grand le mystère de la foi, doit s’adresser à Jésus mort, ressuscité, attendu dans la gloire.

Cette familiarité avec les personnes divines explique que le prêtre puisse si souvent parler du Fils à son Père, notamment dans le moment-clé du Per Ipsum, où, tenant en main le Corps et le Sang du Christ, il peut présenter au Père le parfait hommage de son Fils, se glissant ainsi dans la joie même de la Trinité. Il découvre ainsi avec admiration que l’Église, qui est l’Église de Jésus (regarde la foi de Ton Église dit-il dans la prière pour le don de la paix), peut être dite aussi l’Église du Père (affermis la foi et la charité de Ton Église) : voyant ainsi l’œuvre du Fils pleinement assumée par son Père, ou encore : ces hommes que le Père lui a donnés et que le Fils ne va sûrement pas « jeter dehors » (Jn 6,37), leur donnant à son tour « sa » paix et « son corps » !

Cette étude de la médiation sacerdotale dans le sacrement de l’eucharistie se complèterait heureusement par une réflexion sur le sacrement de pénitence : la médiation du prêtre dépasse là aussi le strict moment où l’« effet de grâce » est obtenu par la formule sacramentelle. Là encore, c’est tout l’agir du prêtre qui devient pour le Christ l’occasion de déployer la puissance bienfaisante de son sacrifice. Mais, de façon encore plus nette qu’à la messe, le prêtre y est mobilisé avec toutes ses puissances, ses dons humains et surnaturels, pour devenir l’instrument du Christ qui, pour guérir du péché, se penche sur la brebis blessée, surmonte ses peurs, lui apprend à se laisser faire, et restaure peu à peu sa volonté diminuée [5]. Mais ceci est une autre histoire...

P. Michel Gitton, ordonné prêtre en 1974, membre de la communauté apostolique Aïn Karem.

[1] Nous ne pouvons que renvoyer sur ce point à l’ouvrage d’André Feuillet, Le Sacerdoce du Christ et de ses ministres d’après la prière sacerdotale du quatrième évangile et plusieurs données parallèles du Nouveau Testament, Paris 1972, publié, dit-on, sur les encouragements du Pape Paul VI. Le livre du futur Cardinal A. Vanhoye, Prêtres anciens, Prêtre nouveau dans le Nouveau Testament, Paris 1980, surtout centré sur l’Épître aux Hébreux, n’irait pas du tout dans le même sens.

[2] On n’a pas pris assez garde que, dans la célèbre formule du P. de Lubac : « l’Église fait l’eucharistie et l’eucharistie fait l’Église », le mot « Église » n’a pas le même sens dans les deux membres de phrase : dans le premier, c’est l’Église hiérarchique, dans l’autre c’est l’Église comme assemblée des fidèles et Corps du Christ.

[3] Le concile de Chalcédoine en 451 combattit l’erreur des monophysites qui niaient la consistance humaine du Christ.

[4] Cf. L. Bouyer, Dom Lambert Beauduin, un homme d’Église, Cerf 2009, p.74-75 : il s’agit des travaux du P. de la Taille et ceux de dom Lambert Beauduin lui-même.

[5] Nous avons naguère consacré à ce sujet un article dans la revue Communio III/5, septembre octobre 1978 : « La confession, aventure spirituelle », p. 74-81.

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