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La signification sponsale du corps chez saint Jean-Paul II

Emmanuel et Gabrielle Ménager

Avec Jean-Paul II, nous découvrons une nouvelle vision du corps humain. Nous ne sommes pas des animaux avec en plus un esprit. En effet, notre corps est… spirituel !

L’enseignement de l’Eglise sur le corps et la sexualité n’a pas toujours été compris de manière positive. Il y a eu pendant longtemps une ambigüité sur le sens même du don de soi dans son corps. Certains pensaient que l’esprit était l’unique lieu possible d’un don désintéressé. Le corps, quant à lui, était vu comme le lieu du désir possessif, pouvant aller jusqu’à l’appropriation du corps de l’autre. L’opposition d’éros et d’agapè est un des lieux communs très répandus jusqu’à la fin du XXe siècle sauf chez certains auteurs [1].

Jean-Paul II présente dans la Théologie du Corps une vision nouvelle sur le corps humain et la sexualité. Il propose une réflexion sur la vocation de l’homme, sur le sens de la sexualité et sur notre appel à aimer selon le plan de Dieu.

Le corps révèle et exprime dans son essence même le don. Dans toutes les autres formes de donation, on donne quelque chose de soi à travers un bien de plus ou moins grande valeur, là c’est soi-même, dans son intimité dernière, que l’on donne à l’autre sans reprise possible. Et ce que l’on reçoit de lui, c’est identiquement ce don-là. L’eucharistie est la seule analogie possible d’une telle donation : là, le Christ opère une livraison de lui-même où rien n’est réservé : « c’est ma chair pour la vie du monde ».

C’est en se donnant pleinement lui-même, tout entier, que chacun de nous est appelé à se réaliser. Il s’agit de nous faire comprendre que la vocation sponsale de l’homme et de la femme est signifiée par son corps, le corps appelle la personne au don et lui permet de le réaliser. L’expression « vocation sponsale » veut dire que la signification spécifique du corps est le don.

En définitive, la nature de l’un et de l’autre amour [conjugal ou virginal] est « sponsale », c’est-à-dire qu’il s’exprime par le don total de soi. L’un et l’autre amour tend à exprimer cette signification sponsale du corps qui est inscrite « depuis l’origine » dans la structure personnelle même de l’homme et de la femme. (TDC 78- 4)

C’est pour cette raison que la théologie du corps ne concerne pas seulement les couples, mais aussi toutes les personnes engagées dans le célibat « pour le royaume » et tout particulièrement les prêtres qui sont appelés à être conformés au Christ-Époux de l’Église.

Pour bien nous faire comprendre son enseignement, la pédagogie de saint Jean-Paul II est de nous inviter à repartir aux « origines » : « au commencement, il n’en était pas ainsi » (Mt 19,8)

A - Regard vers l’origine

Jean-Paul II, dans ses catéchèses réunies maintenant sous le titre Théologie du Corps [2], nous partage ce que Dieu voulait pour l’humanité, quelle est la condition de l’humanité lorsqu’elle était sortie des mains de Dieu. S’il nous fait partir de ce « commencement », c’est précisément parce que le Christ Rédempteur veut nous amener à ce commencement pour découvrir le sens de la vie et de notre vocation sponsale :

Je pense que, parmi les réponses que le Christ donnerait aux hommes de notre temps (…), la réponse fondamentale serait encore celle qu’il a donnée aux pharisiens. En répondant à ces interrogations, le Christ en appellerait avant tout à l’ « origine ». Il le ferait peut-être d’une manière d’autant plus décisive et essentielle que la situation intérieure et en même temps culturelle de l’homme d’aujourd’hui semble s’éloigner de cette origine. (TDC 23- 2)

Apres une lecture des deux récits du début de la Genèse, Jean-Paul II s’attarde sur le plus ancien : Genèse chapitre 2. Il va prendre le temps pour nous expliquer ce passage particulier en s’attardant sur quatre passages qu’il a appelés les « expériences originelles ».

Premier passage : la solitude originelle (Gn 2, 4-21)

Cette expérience originelle est négative pour l’homme. Dieu le constate : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (cf. Gn 2, 18). Il est ici question de l’humain (homme et femme), celui-ci va devoir expérimenter qu’il est fait pour le don de lui-même et qu’il ne se réalise que dans ce don.

Cette ressemblance [avec l’union des Personnes de la Trinité] montre bien que l’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulu pour elle-même, ne peut se trouver pleinement que par le don désintéressé de lui-même. (Gaudium et Spes § 24.3)

Il va commencer par réaliser qu’il peut avoir une relation toute particulière avec Dieu, car seul dans la nature l’humain est image de Dieu.

C’est en franchissant plusieurs étapes que l’homme découvre la relation toute particulière qu’il entretient avec son corps Tout d’abord, il découvre par le travail qu’avec son corps, il peut transformer le monde.

Puis son corps lui permet de voir et lui donne, par ses sens, la connaissance des choses qui l’entourent ; c’est ainsi qu’il va nommer les animaux.

Et, enfin, il découvre que son corps est le lieu du don de toute sa personne. En effet lui homme n’est pas comme les autres créatures, quelque chose le distingue du reste de la nature. Il sent en lui un appel à se réaliser dans un dépassement, par le don de lui-même.

L’expérience de la solitude est donc la voie qui paradoxalement le conduit, par la médiation du corps, à l’unité dans la communion.

Le don révèle, pour ainsi dire, une caractéristique particulière de l’existence personnelle ou, mieux, l’essence même de la personne. Lorsque Dieu Yahvé dit qu’il « n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18), il affirme que, « seul », l’homme ne réalise pas complètement cette essence. Il ne la réalise qu’en existant « avec quelqu’un » et, encore plus profondément et plus complètement, en existant « pour quelqu’un » […] Communion des personnes signifie exister dans un « pour » réciproque, dans une relation de don réciproque. Et cette relation est précisément l’accomplissement de la solitude originelle de l’ « homme ». (TDC 14- 2)

Néanmoins certains aspects de l’expérience originelle de la solitude vont rester dans l’homme. Sa capacité à avoir une relation très intime avec Dieu, ainsi que sa liberté pour s’autogouverner.

Deuxième passage : l’unité originelle (Gn 2, 21-24)

Pour achever sa création, Dieu prend l’initiative de donner, au cours d’un moment de torpeur - c’est-à-dire de façon mystérieuse - une aide qu’aucun autre vivant ne pourrait assurer : « Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable » (Gn 2,18). Ici le mot « aide » signifie une réciprocité de service, un soin mutuel.

Le cri jubilatoire : « cette fois-ci, celle-ci est l’os de mes os et la chair de ma chair » jaillit de la profondeur même de la solitude humaine. Il y a, à ce moment, la découverte par l’homme de la raison profonde de ce qu’il est, à savoir un corps et un cœur faits pour le don et qui se découvre comme tel en recevant le don de l’autre. Le corps est le moyen qui permet le don. C’est en voyant le corps de la femme que l’homme découvre le sens de sa masculinité.

L’homme n’a pas rêvé la femme, elle lui est donnée par Dieu, il ne pouvait pas seul l’imaginer ainsi, c’est la raison de son exultation, que nous rendons par « wahou ! » [3].

La découverte du sens de son corps va lui permettre de cheminer vers l’émerveillement

Le corps fait entrer l’homme dans une nouvelle dimension à travers l’union avec une autre personne.

Lorsque le premier homme, à la vue de la femme, s’exclame : « C’est la chair de ma chair et l’os de mes os » (Gn 2, 23), il affirme simplement l’identité humaine de l’un et de l’autre. En s’exclamant ainsi, il semble dire : voilà un corps qui exprime la « personne » ! (TDC 14- 4)

C’est bien la création de la femme à partir des os d’Adam, c’est un moyen imagé de signifier que l’homme et la femme partagent la même humanité, mais aussi de marquer que l’homme doit accepter de se laisser « ouvrir » par Dieu pour aimer, il doit laisser ménager en lui une brèche dans sa cuirasse. Tous deux sont appelés à vivre une alliance d’amour, en s’ouvrant à l’autre.

Ainsi le corps humain est fait pour révéler le mystère spirituel de l’amour divin et y participer. Les animaux ne sont pas capables de cette « communion spirituelle », tout au plus d’un bref accouplement souvent dans la violence. L’homme devient image de Dieu au moment où il vit la communion, car Dieu est Communion.

Troisième passage : la nudité (Gn 2, 25)

C’est bien dans la nudité que l’on fait l’expérience de la différence sexuée masculin-féminin. Encore une fois l’expérience passe par le corps.

Mais il y a ici une découverte encore plus grande, on a vu précédemment que le corps est le lieu du don, or cette communion dit non seulement l’unité AVEC ou PAR l’autre mais elle dit aussi l’unité POUR l’autre, c’est-à-dire un appel à se donner POUR l’autre.

Nous pouvons ainsi comprendre que le fait que nous soyons homme ou femme, donne un sens à notre vie. Cette expérience révèle la vérité originelle de l’amour. En créant le désir de l’union des corps, « au commencement », Dieu a voulu que notre capacité et notre puissance d’amour soit comme la sienne pour nous. C’est-à-dire dans un don de soi libre, sincère et total. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ».

Au commencement, c’est à dire à l’origine, dans le plan initial de Dieu, l’homme et la femme pouvait s’aimer en se donnant l’un PAR l’autre et l’un POUR l’autre dans un amour total sans retenue, comme Dieu nous aime. Ils avaient l’un sur l’autre, la même vision que Dieu a sur nous.

En se voyant l’un l’autre réciproquement, pour ainsi dire à travers le mystère même de la création, l’homme et la femme se voient eux-mêmes encore plus pleinement et plus distinctement qu’à travers la vue […] D’après Gn 2, 25 l’homme et la femme « n’éprouvaient pas de honte » : en se voyant et en se connaissant eux-mêmes dans toute la paix et la tranquillité du regard intérieur, ils « communiquent » dans toute la plénitude de l’humanité qui se manifeste en eux comme une complémentarité réciproque précisément parce qu’ils sont « mâle » et « femelle ». […] La signification originelle de la nudité correspond à cette simplicité et à cette plénitude de vision dans laquelle leur compréhension de la signification du corps naît pour ainsi dire du cœur même de leur communauté-communion. Nous appellerons cette signification « sponsale ». (TDC 13- 1)

Par le regard qu’ils vont porter l’un sur l’autre, un regard en vérité sans honte, sans gêne de se livrer, ils vont comprendre pleinement la signification de leur corps : leur corps est fait pour leur permettre d’être don d’eux-mêmes et d’être ainsi images de la communion des personnes divines.Ils comprennent réellement le sens profond de leur vie, leur raison d’être, le moyen de se réaliser pleinement.

C’est en aimant comme Dieu nous aime que nous sommes capables de comprendre qui nous sommes. C’est un appel au don total de nous-même. « Ceci est mon corps livré, pour (par amour de) vous ».

Le corps humain, avec son sexe, sa masculinité et sa féminité, […] contient depuis « l’origine » l’attribut « sponsal » c’est-à-dire la faculté d’exprimer l’amour : précisément cet amour dans lequel l’homme-personne devient don et — par le moyen de ce don — accomplit le sens même de son essence et de son existence. (TDC 15-1)

Nous voyons ainsi avec ces trois premières expériences originelles que la forme la plus achevée de l’amour est l’amour sponsal. L’attirance de la personne PAR son physique est bonne et voulue par Dieu, et que vouloir donner sa vie POUR l’autre est aussi voulu par Dieu.

Ce don de soi peut se réaliser aussi bien dans la vocation du mariage (don de soi pour l’autre personne de sexe différent) que dans la vocation du célibat (don de sa personne à Dieu). La vocation au mariage, par l’amour sponsal matrimonial ou la vocation au célibat, par l’amour sponsal virginal, sont dès lors les deux vocations fondamentales de tout être humain.

Quatrième passage : le péché originel (Gn 3)

Le premier péché va déstabiliser les relations entre l’homme et la femme, il va y avoir volonté de domination de l’un sur l’autre. Car aimer s’oppose à utiliser ou à dominer l’autre.

Après le péché, l’homme et la femme ne comprennent plus leur sexualité en rapport avec l’image de Dieu, mais uniquement dans sa ressemblance avec la sexualité du monde animal. Ils perçoivent également que le regard que l’autre porte sur leur propre corps peut constituer une menace : menace d’appropriation, d’utilisation.

Seule la nudité qui fait de la femme un « objet » pour l’homme, ou vice versa, est source de honte. Le fait qu’ils « n’éprouvaient pas de honte » veut dire que la femme n’était pas un « objet » pour l’homme, ni lui un « objet » pour elle. D’une certaine manière, l’innocence intérieure comme « pureté de cœur » rendait impossible que l’un se trouve réduit par l’autre au niveau d’un pur et simple objet. S’ils « n’éprouvaient pas de honte », cela veut dire qu’ils étaient unis par la conscience du don, qu’ils avaient une réciproque conscience de la signification sponsale de leurs corps dans laquelle s’exprime la liberté du don et où se manifeste toute la richesse intérieure de la personne comme sujet. (TDC 19- 1)

Alors que la sexualité était jusqu’à présent le lieu de la communion par le don, elle devient facteur d’opposition des personnes, et de domination de l’autre.

La concupiscence fait que le corps devient, pour ainsi dire, un « terrain » d’appropriation de l’autre personne. (TDC 33- 3)

B - Regard vers l’avenir

La bonne nouvelle de la rédemption (qui retentit très vite : Gn 3,15) va contrebalancer la mauvaise nouvelle du péché. Certes nous ne pourrons jamais retrouver l’innocence originelle, mais, par la Résurrection du Christ, nous allons pouvoir avancer de façon significative sur le chemin de restauration. Nous sommes invités à emprunter un chemin de croissance, sans nous désoler de ce qui nous manque encore.

1. L’amour au prix de la Croix

Cette restauration ne se fait pas sans la Croix du Christ. Il y a quelque chose en nous qui préféré l’avoir à l’être, la possession au don, et qui doit craquer pour que l’amour l’emporte. La bonne nouvelle, c’est que, si nous le voulons, nous pouvons prendre notre croix avec le Christ pour qu’il nous rende capable de vivre en conformité avec le plan de Dieu pour nous. Personne n’est oublié dans ce plan de sauvetage du Christ… Lui a tout fait, mais il faut maintenant nous laisser faire.

Toute personne, même la plus blessée, peut être sauvée par l’Incarnation rédemptrice du Christ. Dieu offre chaque jour son propre Fils pour que l’humanité pécheresse soit sauvée et pour faire de l’homme pécheur un « homme nouveau ».

Jean-Paul II nous dit que si la concupiscence fait de nous des esclaves, la « vie sous la conduite de l’Esprit Saint » nous libère et nous rend capable d’être de nouveau un don pour l’autre, « la vie de l’Esprit Saint » ouvre nos yeux sur la signification sponsale de nos corps.

2. L’unique vocation de la personne

Il n’y a en définitive qu’une seule vocation de la personne humaine : celle à l’amour sponsal, c’est-à-dire à l’amour don de soi qui constitue l’ultime de l’amour. C’est dans ce don de soi que la personne s’accomplit et se réalise, comme l’enseigne le Concile de Vatican II :

L’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne se réalise que dans le don sincère de lui-même. (Gaudium et Spes, 24, 3)

« Sincère » signifie ici sans réserve, sans dissimulation, sans tricherie, sans calcul, sans retour, pur, désintéressé, gratuit, total, absolu…

Mais cet amour sponsal peut prendre deux formes selon l’appel reçu par chacun :

  • L’amour sponsal conjugal dans le mariage
  • L’amour sponsal virginal dans le célibat « pour le Royaume »
Le parfait amour conjugal doit être caractérisé par cette fidélité et par cette donation à l’unique Époux (et également par la fidélité et par la donation de l’Époux à l’unique Épouse), sur lesquels sont fondés la profession religieuse et le célibat sacerdotal. En définitive, la nature de l’un et de l’autre amour est « sponsal » c’est-à-dire qu’il s’exprime par le don total de soi. L’un et l’autre amour tend à exprimer cette signification sponsale du corps qui est inscrite « depuis l’origine » dans la structure personnelle même de l’homme et de la femme. (TDC 78- 4)

Dans les deux cas, la personne est appelée à se donner totalement à une autre personne : à une autre personne humaine dans le mariage, directement à Dieu dans le célibat. Dans les deux cas, le corps est engagé, c’est en lui que se signe l’ultime réalité du don.

Il n’y a pas de contradiction entre le don de soi à une autre personne dans le mariage et le don à Dieu : ceux qui ont reçu la vocation au mariage sont appelés à se donner à Dieu par et à travers leur don à l’autre.

Finalement, l’espérance des chrétiens, quel que soit leurs états de vie, est dans la résurrection des corps. Dieu épousera alors toute l’humanité et la fera participer à sa vie même. Dieu se donnera à l’homme et viendra étancher en lui toute soif de communion.

Conclusion :

Nous sommes tous appelé à progresser dans le don de notre personne, de la petite enfance jusqu’à la fin de notre vie.

C’est en cheminant dans cette capacité à se donner soi-même que l’on pourra discerner ce à quoi Dieu nous appelle personnellement : le mariage ou le célibat « pour le Royaume ».

Le mariage chrétien doit être compris comme une réelle vocation chrétienne, c’est-à-dire comme la réponse à un appel.

Le célibat pour le Royaume n’est pas une négation de la valeur du mariage, mais permet de mettre en valeur l’essentiel de la vocation conjugale : le don total de soi. Cette vocation permet une authentique réalisation personnelle dans le don de soi conformément à la signification sponsale du corps.

L’homme (masculin et féminin) est capable de choisir le don personnel de soi fait à une autre personne dans l’alliance conjugale où tous deux deviennent « une seule chair », et il est également capable de renoncer librement à ce don de soi à une autre personne afin qu’en choisissant la continence « pour le royaume des cieux », il puisse se donner lui-même totalement au Christ. Sur la base de la même disposition du sujet personnel et sur la base de la même signification sponsale de l’être en tant que corps, masculin ou féminin, peut se former l’amour qui engage l’homme au mariage dans la dimension de toute sa vie (cf. Mt 19, 3-10) mais peut également se former l’amour qui engage l’homme pour toute sa vie à la continence « pour le royaume des cieux ». (TDC 80- 6)

L’unique vocation de la personne au don d’elle-même, soit dans le mariage, soit dans le célibat, trouve son modèle dans l’union sponsale du Christ et de l’Église exprimée dans l’épître aux Éphésiens (Ep 5, 22-33).

Il serait judicieux d’approfondir cet aspect dans un autre article.

Emmanuel et Gabrielle Ménager, mariés depuis vingt-neuf ans, cinq enfants, engagés au service de l’Eglise, responsables de TOBEC (Theology Of the Body European Center), anciens membres du mouvement Résurrection.

[1] Benoît XVI, dans son encyclique Deus Caritas est, est un des premiers à souligner la convergence d’éros et agapè dans l’amour véritable (§§ 3 et suivants).

[2] Jean-Paul II, La Théologie du Corps, l’amour humain dans le plan divin, présentation et traduction d’Yves Semen, Cerf 2013 ; c’est ce que nous abrégeons dans cet article en TDC.

[3] Wahou ! : l’exclamation (moderne) veut exprimer l’exultation d’Adam quand il voit Ève pour la première fois (Gn 2, 23).

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