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La vraie paix

Jean-Paul II

La vraie paix est donc le fruit de la justice, vertu morale et garantie légale, qui veille sur le plein respect des droits et des devoirs, et sur la répartition équitable des profits et des charges. Mais parce que la justice humaine est toujours fragile et imparfaite, exposée qu’elle est aux limites et aux égoïsmes des personnes et des groupes, elle doit s’exercer et, en un sens, être complétée par le pardon, qui guérit les blessures et qui rétablit en profondeur les rapports humains perturbés.

Cela vaut aussi bien pour les tensions qui concernent les individus que pour celles qui ont une portée générale et même internationale. Le pardon ne s’oppose en aucune manière à la justice, car il ne consiste pas à surseoir aux exigences de réparation légitime de l’ordre lésé. Le pardon vise plutôt cette plénitude de justice qui mène à la tranquillité de l’ordre, celle-ci étant bien plus qu’une cessation fragile et temporaire des hostilités : c’est la guérison en profondeur des blessures qui ensanglantent les esprits.

Pour cette guérison, la justice et le pardon sont tous deux essentiels.

Jean-Paul II, Message pour la célébration de la journée mondiale de la paix, 1er janvier 2002, §3.

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