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Le Purgatoire expurgé ?

Entretien (presque authentique) sur la dévotion aux âmes du Purgatoire depuis le XIXe siècle
James Mumford , Paul Airiau

James Mumford : Lorsque j’étais jeune, mes parents faisaient parfois dire, lorsqu’un de leurs vœux avait été réalisé, une messe pour les Âmes du Purgatoire. On avait ainsi un sentiment poussé de la communion des saints, et l’on pouvait exercer efficacement sa charité. Il me semble que ce type de pratique et de dévotion a, malheureusement, complètement disparu.

Paul Airiau : Complètement disparu, non. La dévotion est en recul, mais elle demeure présente. Elle est loin d’avoir le caractère massif qu’elle a eu au XIXe siècle. Mais il suffit de fréquenter certaines librairies religieuses pour découvrir des opuscules, voire des livres, consacrés aux Âmes du Purgatoire. Il est même possible que cette piété connaisse un réel renouveau. Certes, elle est toujours un trait distinctif des milieux « traditionalistes » ou « intégristes ». Certaines maisons d’édition, dont les publications correspondent à ces orientations, sont ainsi spécialisées, si l’on peut dire, dans cette dévotion. Cependant, d’autres milieux s’y attachent : les pentecôtistes catholiques y sont ainsi sensibles. Il faut peut-être y voir une volonté, de leur part, de se rattacher à un passé qu’ils n’ont pas. Il y a aussi sans doute un intérêt pour les phénomènes charismatiques. La dévotion aux Âmes du Purgatoire a en effet partie été portée par les révélations privées, et cela demeure encore en partie le cas. Le Traité du Purgatoire de sainte Catherine de Gênes a été réédité par une communauté du Renouveau charismatique. En 1994 a aussi été édité un Regard sur le Purgatoire, livre relatant des révélations particulières sur le Purgatoire, publiées avec l’accord du directeur spirituel de l’ « âme privilégiée » concernée. La bibliographie reprend des auteurs représentatifs de courants spirituels puissants aux XIXe et XXe siècles, mais dont la place s’est fort réduite (le curé d’Ars, le P. Garrigou-Lagrange o.p.). Mgr Brincard en assure la préface, ce qui montre qu’une partie de la hiérarchie n’est sans doute pas insensible à cette piété. Elle sait aussi cependant qu’elle est « datée », ou considérée comme telle. C’est peut-être pour cela que la Communauté Saint-Martin, plutôt « traditionnelle », a été en partie chargée du sanctuaire de Montligeon, siège d’une Œuvre consacrée aux Âmes les plus délaissées du Purgatoire.

J. M. : Vous laissez donc entendre, à propos de cette dévotion, mais aussi plus largement, que peuvent coexister dans le catholicisme plusieurs traditions spirituelles divergentes, voire opposées – on sait le mépris qui peut régner entre « traditionalistes » et autres catholiques. Il y aurait donc des catholiques « modernes », libérés d’une piété doloriste, confiant en l’amour de Dieu, et des catholiques « conservateurs », sensibles au respect dû à Dieu, aux réparations nécessaires aux péchés commis. Bref, une sensibilité plus actuelle, une plus passéiste.

P. A. : Les choses sont un peu plus complexes, et il n’est pas sûr que les catégories employées soient pertinentes. Mais ceci est une autre débat… La distance entre les « tendances » n’est peut-être pas aussi grande qu’on veut bien le croire. En effet, tant ceux qui se définissent comme « traditionalistes » que les autres sont touchés par une certaine « modernisation ». C’est à dire qu’ils doivent prendre en compte les conditions de leur société, notamment la place croissante faite à l’individu, à son autonomie, à ses sentiments, sa subjectivité, son « vécu », au refus ou à la relativisation de l’autorité et de l’obéissance. Certains le font plus que d’autres, et c’est pour cela qu’on les étiquette « modernistes » ou progressistes ». Quoiqu’il en soit de ces appellations, si l’on approche la dévotion aux Âmes du Purgatoire par ce biais, on voit qu’il y a eu des changements depuis le XVIIIe siècle.

Telle qu’elle s’exprime aujourd’hui, cette piété insiste sur la relation amoureuse à Dieu de chaque chrétien : la purification est une purification en vue du bonheur, elle est même un bonheur. En effet, le défunt brûle d’amour pour Dieu qu’il ne peut voir encore complètement et brûle de regret pour ses péchés. La dynamique est essentiellement amoureuse, et la rupture entre les états de vivant, de défunt et de bienheureux est en partie gommée. Tout au moins, elle est en partie dépassée par l’affirmation de l’unicité du devenir historique de chaque personne : l’homme ne passe pas d’un état à un autre en fonction de critères moraux, mais plutôt d’un type de relation avec Dieu à un autre type de relation, où la proximité est croissante – l’enfer est en effet largement gommé. Le Purgatoire est devenu un passage vers Dieu, comme la mort, inscrit dans la Pâque du Christ. On trouve en partie ici le résultat des réflexions théologiques de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle sur l’espérance chrétienne, la psychologie du croyant et sa relation avec Jésus.

Un autre élément témoignant de cette « modernisation » est l’importance accordée aux relations intimes qui existent, ou peuvent exister, entre les défunts du Purgatoire et les vivants. Ceux-là ne sont pas passifs, ils sont actifs : ils glorifient Dieu, veulent le glorifier encore davantage, et peuvent agir pour ceux qui ne sont pas encore morts.

J. M. : Modernisation, modernisation… Mais tous ces éléments existaient déjà au XIXe siècle. Il y a un grand amour de Jésus, une relation de type affectif avec le Sauveur. Et puis on n’oublie pas l’activité des défunts. On sait déjà qu’ils peuvent prier pour nous. Il suffit de parcourir une espèce de manuel de la dévotion aux Âmes du Purgatoire de l’abbé de Martrin-Donos, le Mois des âmes du Purgatoire qui paraît en 1927. La spiritualité y est animée par une saine théologie, comme dans tous les opuscules de dévotion qui l’ont précédé, et l’auteur s’attache à la fois à faire prendre conscience de l’importance de la vie chrétienne à travers cette piété, à faire méditer, à édifier par des anecdotes pieuses et à proposer des pratiques spirituelles. Il y a bien là un souci de faire croître la relation avec Jésus-Christ.

P. A. : Certes, c’est vrai. Le XIXe et le XXe siècles sont de grands siècle christologiques. Mais ce n’est pas tellement du Christ que l’on parle lorsque l’on traite du Purgatoire. C’est plutôt de la relation à Dieu, de l’observation de ses commandements, de la soumission au Créateur et Rédempteur, de l’obéissance à ses lois, que l’on parle. C’est d’ailleurs dans ce sens là que l’on perçoit ce que l’on peut faire pour les défunts. Il s’agit d’agir par charité, pour leur profit, pour le nôtre, et pour la gloire de Dieu. En effet, un des grands points de la dévotion aux Âmes du Purgatoire est, en sus bien sûr de la messe (qui perdure aujourd’hui), l’ « acte héroïque ». Il s’agit d’offrir, au profit des défunts, toutes les indulgences, toutes les œuvres satisfactoires que l’on a obtenu, toutes les remises de la satisfaction de la peine temporelle due au péché que l’on a pues gagner par ses pratiques spirituelles (prières indulgenciées, récitation de l’Office des morts, intercession pour les défunts à la fin du Benedicite, psaumes de la pénitence, etc.). Ainsi sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a récité, jusqu’à sa mort, six Pater et six Ave tous les soirs pour les Âmes du Purgatoire.

J. M. : Qu’elle intervienne ici prouve donc bien que cette dévotion est moderne, qu’elle ne s’oppose pas à notre monde contemporain et à ses aspirations. L’on insiste suffisamment sur la rupture qu’elle représente… Et elle témoigne aussi de l’orientation apostolique de cette dévotion : elle est patronne des missions. D’ailleurs, il y eut un véritable apostolat autour de la piété aux Âmes du Purgatoire : inciter les catholiques à prier pour les défunts, les pousser à s’engager dans des œuvres de miséricorde, leur faire vivre une vie chrétienne authentique qui est efficace par la communion des saints.

P. A. : Oui, mais il faut souligner un point. Dans les relations avec les défunts, à la différence de ce qui se passe aujourd’hui, il y a une concentration de l’attention sur les proches et les parents, les amis, plus que sur les autres défunts. C’est peut-être ceci qui explique, en sus d’une meilleure intelligence du statut de la mort et de son caractère « dynamique » depuis la Résurrection, que l’on insiste sur l’activité des défunts, des bienfaits qu’ils peuvent nous apporter. Il est intéressant ici de comparer un cantique et des ex-voto. Le cantique, issu du diocèse de Nantes et extrait du manuel de chants en usage dans les catéchismes, a un refrain où l’on s’écrie : « Parents, amis, secourez-nous ! Hélas ! nous brûlons, hâtez-vous. » Les défunts délaissés appellent leurs parents et voisins, car ils sont privés de la gloire de Dieu et torturés. Il faut prier pour eux, car à leur tour ils intercéderont pour leurs proches lorsqu’ils seront au Ciel. Par contre, les ex-voto, que l’on trouve en un nombre suffisamment nombreux pour être représentatif dans certaines régions d’Italie, accordent une place aux Âmes du Purgatoire, généralement dans le bas du tableau. Ces Âmes intercèdent auprès de Marie (celle qui prie traditionnellement pour les morts et dont la représentation en Vierge des Suffrages – l’orante pour les défunts – se développe) et des saints pour que soit obtenu une grâce. On a donc ici, avec ces deux exemples, la rencontre entre deux mouvements issus des mutations des sociétés occidentales : une concentration sur la famille, lieu d’affection spécifique où l’on tisse des relations intimes, dont on accepte mal que la mort les rompe et que la dévotion aux âmes du Purgatoire permet de maintenir ; et une proximité croissante des défunts avec Dieu, puisque leur intercession est efficace (caractéristique propre aux saints). Les souffrances purificatoires sont ici un peu gommées, et c’est un mouvement de fond qui se voit dans l’iconographie : à côté de l’immersion dans les flammes apparaissent largement des envols de l’âme, soutenue par un ange, vers le Ciel.

J. M. : N’y a-t-il pas un certaine exagération à parler de concentration sur la famille ? Par exemple, le Catéchisme en images, largement réédité depuis le milieu du XIXe siècle, conserve une iconographie issue du XVIIIe : les anges qui déversent sur les âmes souffrantes en Purgatoire l’eau apaisante issue du sacrifice de la messe. L’attitude « égoïste » est largement compensée par la dévotion aux âmes les plus délaissées. Montligeon, évoqué tout à l’heure, en est le meilleur exemple. Le P. Bugnet, qui a vécu de 1843 à 1918, a lancé, à la suite d’une demande d’origine peut-être céleste, cette « Œuvre expiatoire pour la délivrance des âmes du Purgatoire les plus abandonnées ». Et le succès fut phénoménal : 22 000 adhérents en 1886, 12 millions en 1904. Il y a donc bien des catholiques qui prient pour les âmes du Purgatoire, pour des défunts qu’elles ne connaissent pas. Et il serait possible de multiplier les exemples qui montre qu’il n’y a pas de concentration sur les défunts familiaux, ou sur ses affaires personnelles. Les Auxiliaires du Purgatoire, fondée en 1856 par Marie de la Providence, Eugénie Smets de son vraie nom, née en 1826 et morte en 1871, et qui ont reçu l’appui du saint curé d’Ars, ont quant à elles une visée apostolique très forte. Elles ajoutent à leurs trois vœux de religion l’acte héroïque comme quatrième vœu, et refusent de se spécialiser dans une quelconque œuvre d’apostolat. Il y a donc une véritable orientation charitable, amoureuse, qui se manifeste. Et encore, on aurait pu évoquer l’Archiconfrérie pour le soulagement des Âmes du Purgatoire installée à Rome en 1841, ou les associations « spécialisées » pour les prêtres, les défunts de la journée, du mois ou de l’année.

P. A. : La référence à saint Jean-Marie Vianney est intéressante. Elle permet de voir que la dévotion aux Âmes du Purgatoire est au XIXe siècle une dévotion héritée qui possède la capacité de se renouveler pour correspondre à la société nouvelle tout en conservant des traits antérieurs. La cohérence n’est pas absolue. La vision du Curé d’Ars est dans la continuité de celle du XVIIIe siècle et du Concile de Trente : le Purgatoire est un lieu de souffrance (qui peut être situé et décrit) où les défunts passent une certaine durée en fonction de leurs péchés (durée que l’on peut même quantifier). Il est possible d’agir pour eux, et c’est une bonne œuvre. Les moyens proposés sont ceux que l’on a déjà vus. À noter que cette vision perdure encore actuellement, par exemple dans Regard d‘Amour qui décrit trois espaces dans le Purgatoire, où l’on se trouve en fonction de l’avancée de sa purification, du Grand Purgatoire au Moyen Purgatoire puis au Parvis – et au Ciel. Plus ou moins articulée à cette perception est celle, plus sensible, plus familiale, qui se développe alors et qui aboutit après la Première Guerre mondiale. Le chanoine Garriguet, dans Nos chers morts, en 1915, et en se situant explicitement dans son introduction dans le contexte de la guerre, insiste sur les relations affectueuses avec les défunts de la famille, pour lesquels il faut prier et agir. Une veuve de guerre, « Véga », traite quant à elle en 1922 du Purgatoire sous forme de méditations spirituelles dans Les Présences invisibles. Elle insiste sur la communion des saints. La vie ici-bas, pour ceux qui demeurent, est une attente de la réunion céleste et de conformation à volonté de Dieu, qui est le Dieu des vivants et donne la vie par la Résurrection du Christ. Les morts peuvent agir pour leurs proches, et, afin de les contenter et pour notre bien, il faut s’attacher à se conformer à ce qu’ils voulaient pour nous.

J. M. : Bref, il est possible de penser que l’hécatombe de la Première Guerre mondiale a réorienté, de manière pas forcément positive, le rapport aux morts. La dévotion aux Âmes du Purgatoire demeure donc, mais le souvenir des morts à la guerre, entretenu par les cérémonies et la volonté de vivre dans leur esprit, l’occulte un peu. Il y a une certaine concentration sur les vivants : les morts sont, en partie, oubliés, prélude peut-être à l’occultation de la mort qui s’installe ensuite lentement, notamment avec le développement de la médicalisation qui amène à mourir désormais à l’hôpital plutôt que chez soi. Le déplacement des cimetières, pour des raisons d’hygiène et de progrès, en dehors de villes et des villages, le lien avec l’église étant rompue, joue ici aussi son rôle. Et puis l’urbanisation a fait disparaître tout le folklore paysan qui relisait à sa manière le Purgatoire en l’intégrant aux croyances rurales. Il y avait alors une solidarité entre vivants et morts.

En effet, les paysans pensent que les morts peuvent revenir car la séparation entre le corps et l’âme n’est pas absolue ni immédiate. L’âme possède d’ailleurs une certaine matérialité et peut apparaître sous une forme animale : aux alentours de Châteaubriant, on était ainsi persuadé que les vieilles filles devenaient des chouettes. Elle pouvait même se manifester sous forme de feu follet, pour transmettre un message aux parents qui auraient oublier de lui rendre certains devoirs. Quant à l’arrivée au Purgatoire, elle n’est pas immédiate : dans certains villages des Pyrénées Orientales, on croit que l’âme arrive au Purgatoire une fois que s’est éteinte une lampe que l’on a allumée au moment où le cercueil quittait l’église. Ainsi, il y a toute une vie autonome des croyances, et l’Église n’avait pas tout à fait pu éradiquer ces superstitions, pour parler comme au XVIIIe siècle. Voire, elle négociait avec elle, ce qui lui permettait de christianiser un peu le peuple.

Le spiritisme, cette espèce de religion scientifique et animiste, manifeste aussi cette relative moindre maîtrise de la gestion de la mort par l’Église, ainsi que de la volonté d’entretenir des relations particulières avec les défunts. Ces aspects se retrouvent par exemple dans les catacombes de Naples, où les Napolitains vont choisir un crâne de défunt, qui représente l’âme, avec laquelle ils élisent des relations particulières à la suite d’un songe, à laquelle ils font des confidences et des cadeaux, et qui agit en leur faveur. Bref, on s’éloigne de l’Église, et l’on ne sait plus quoi faire de la mort.

P. A. : Il est possible de rebondir en faisant observer que les défunts réapparaissent, mais sous une forme particulière, que l’Église ne contrôle absolument pas, effectivement. On retrouve cette maîtrise incomplète des croyances populaires, comme depuis le début de la christianisation d’ailleurs. Les films, d’horreur ou non, ou les bandes dessinées à frisson, sont remplies de ghosts, d’ectoplasmes, de morts-vivants ou de squelettes plus ou moins décomposés, relectures du transi médiéval, ce cadavre en décomposition qui entraînait dans une danse macabre les jeunes insouciants. Les jeux vidéos et informatiques proposent même une réinterprétation du voyage dans le monde des morts, avec des combats souterrains contre des créatures plus ou moins infernales et monstrueuses. Il y a donc tout un ensemble de signes, de symboles, d’images, religieux, dont l’exploitation est largement faite et la signification réordonnée. Il est piquant d’ailleurs de penser que les pentecôtistes catholiques s’inscrivent dans ce mouvement : n’ayant pas de racines spirituelles, ils se recherchent, en utilisant le matériau à leur disposition, une filiation. Mais c’est aborder ici peut-être des sujets trop scabreux…

J. M. : Peut-être. D’ailleurs, il serait opportun d’évoquer alors ici Halloween. Ce mythe celte, réinterprété par le christianisme irlandais, relu selon les USA et implanté en France à des fins dont on sait si elles sont commerciales ou festives, à moins qu’il ne s’agisse de proposer aux maîtresses d’école des activités, offre lui aussi le jeu avec la mort et les morts, une mort ludique et béatifiante, puisque l’on change de personnalité, l’on gagne des friandises et l’on fait tinter les tiroirs caisses. Si Léon Bloy n’était pas mort, il aurait de quoi proposer des nouvelles Exégèses, non pas des lieux communs, mais des actes communs… Et il pourrait crier, éructer et vomir dans cette langue rare, précieuse et tordue qui fut la sienne, contre les catholiques ses frères, et mépriser – mais pas complètement, puisqu’il est catholique… – ceux qui, non contents de tuer en eux, silencieusement et avec une dilection qui n’appartient qu’aux charnels ayant oubliés qu’ils furent et demeurent des pneumatiques, leur salut, en occultant leur futur état de cadavre putrescent d’une purulence verminesque et grouilleuse, assassinent aussi en toute bonne conscience d’embourgeoisés modernisés le bonheur de leurs frères défunts.

Bibliographie indicative

C. de Seyssel, « Purgatoire. II. Après Trente : la dévotion », Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, Paris, Letouzey et Ané, t. XII, 2e partie, 1986, col. 2 066-2 076 – avec bibliographie abondante.

M. Vovelle, Les Âmes du Purgatoire, ou le travail du deuil, Paris, Gallimard, coll. Le temps des images, 1996 : chapitre III, « Du XIXe au XXe siècle : métamorphoses et mort du Purgatoire », pp. 195-292. L’approche est iconographique, ce qui permet d’affiner les études de textes et les réalisations : les images sont parlantes, et pas seulement au premier degré.

A. Van Gennep, Manuel de Folklore français contemporain, t. I/1, Du berceau à la tombe (fin). Mariage – Funérailles, Paris, Éditions A. et J. Picard, 1980 (rééd. de l’édition de 1946) : chapitre V, « Les funérailles. § 8. Le sort de l’âme, le deuil et les commémorations », pp. 791-803 surtout.

E. Weber, La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale 1870-1914, Paris, Fayard, Éditions Recherches, 1983, pp. 535-537.

Livres cités

Cantiques et prières à l’usage des catéchismes du diocèse de Nantes, Nantes, Librairie catholique Libaros, 7e éd., 1909, pp. 135-136.

Catéchisme en images, Paris, Maison de la Bonne Presse, ss d. [imprimatur de 1932 ; reprise des images du Grand catéchisme en images de la fin du XIXe s.], p. 34.

Regard sur le Purgatoire, préface de Mgr Henri Brincard, Paris, Saint-Paul, 1994.

L. Garriguet, Nos chers morts. Essai sur le Purgatoire, Paris, Publications Bloud & Gay, 1915.

Abbé de Martrin-Donos, Mois des âmes du Purgatoire, lettre-préface de Mgr A. Germain, Avignon, Aubanel Fils Aîné, 1927.

Véga, Les présences invisibles, préface de G. Goyau, Paris, Librairie académique Perrin et Cie, 1921.

James Mumford, jésuite. Auteur du Tractatus de misericordia fidelibus defunctis exhibenda, Liège, 1647.

Paul Airiau, marié, huit enfants, né en 1971. Diplômé de l’IEP de Paris, agrégé et docteur en histoire, enseignant dans un établissement public (ZEP) de l’Académie de Paris.

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