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Port-Royal et Saint Bernard de Clairvaux (1608-1709), Saint-Cyran, Jansénius, Pascal, Nicole, Angélique de Saint-Jean (Simon Icard)

Paris, Honoré Champion, Coll. Lumières classiques n°88, 2010.
Étienne Ribot

Notre ami et collaborateur livre au public savant le résultat de sa thèse sur saint Bernard et Port-Royal. Il s’agit pour l’essentiel de restituer l’image que se fait le XVIIe siècle de celui qu’on va appeler le « dernier des Pères (de l’Église) ». Dans l’ambiance de renouveau monastique dans lequel baigne Port-Royal, l’abbé de Clairvaux est plus qu’une référence, c’est l’exemple même d’un retour exigeant à la pureté des origines. Mais ce que montre le travail de Simon Icard, c’est que le Bernard monastique n’est pas disjoint du Bernard théologien. L’auteur du traité de la Grâce et du libre arbitre est un des maillons essentiels qui rattachent l’Augustinus à la pensée de saint Augustin. Les maîtres de Port Royal ont constamment uni dans leur méditation l’œuvre bernardine à celle du Docteur de la Grâce, si bien que c’est toute une vision de la théologie et de la vie de l’Église, qui, sautant par-dessus l’époque scolastique et ses péripéties modernes, prétend rapprocher le renouveau port-royaliste de l’âge des Pères. La synthèse est magnifique. Et elle fait réfléchir.

Étienne Ribot, novice la Communauté Kefar-Nahum en Israël.

Réalisation : spyrit.net