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Qu’est-ce qu’appartenir à l’Église ?, selon saint Augustin

Françoise d’Harcourt

Parmi les grands combats pastoraux et théologiques qu’il a menés, saint Augustin a été confronté à la menace que les donatistes ont fait peser sur l’unité et même l’existence de l’Église. Il a alors développé des arguments qui peuvent être particulièrement utiles à tous ceux qui se soucient aujourd’hui, non plus de diviser l’Église, mais plutôt de faire reculer les limites de l’Église visible, d’agréger le plus grand nombre possible d’hommes et de femmes au troupeau du Bon Pasteur.

Jean Paul II, dans sa lettre apostolique Augustinum Hipponensem du 28 août 1986 pour la célébration du XVIème centenaire de la conversion d’Augustin, rappelait l’actualité de sa théologie ecclésiale : « Nul autre sans doute n’a parlé de l’Église avec autant d’affection et de passion qu’Augustin » [1].

De fait, Augustin est consacré évêque coadjuteur d’Hippone en 395, à une époque où l’Église est contestée par les partisans d’un certain Donat. Pour ce dernier, la sainteté de l’Église se trouve affadie par son indulgence à l’égard de ceux qui ont renié leur foi au moment des persécutions de Dèce, par ses compromissions avec le pouvoir, par l’introduction de la culture profane d’Athènes dans le dépôt de la foi. Il prône donc, à côté de l’Église officielle, une Église sans tache, pure de ces souillures.

Credo unam, sanctam, catholicam et apostolicam ecclesiam. Avec la querelle donatiste, deux éléments de cet article se trouvent mis en péril : la sainteté de l’Église est contestée et son unité rompue. Augustin doit répondre à ces questions : si l’Église est une, les donatistes, qui ont pourtant la même foi et le même culte, font-ils encore partie de l’Église ? Si elle est sainte, peut-elle comporter des pécheurs qui ont renié leur foi durant les persécutions, des traditeurs (ceux qui ont trahi), des lapsi (ceux qui ont chuté) ? En définitive, qu’est-ce que l’Église, que signifient son unité et sa sainteté ? Il s’agit donc d’une part de définir quel est le critère d’appartenance à l’Église, et d’autre part de savoir ce qui constitue fondamentalement l’Église comme communion des fidèles, ce qui fonde son unité.

L’appartenance à l’Église : l’union au cep (le Christ)

Ce qui préoccupe saint Augustin, ce n’est pas tant la question de la validité des sacrements conférés par les donatistes que le souci de l’unité de l’Église. Les donatistes divisent l’Église, ils en nient l’unité et la catholicité. Pour leur répondre, Augustin retourne leurs arguments contre eux. Les donatistes se disent saints, face à l’Église supposée impure, or par là ils font preuve d’orgueil. Ils se prétendent fidèles, ils croient être le petit troupeau resté fidèle, mais par le fait même ils se séparent de l’Église. Certes, ils ne sont pas hérétiques, ils ne refusent pas de croire un article révélé par Dieu et enseigné par l’Église, en adhérant à de nouveaux dogmes, mais ils sont schismatiques. La faute du schismatique est une désobéissance, une communion rompue. « Car le sarment garde la forme, même s’il est coupé de la vigne. Mais à quoi leur sert cette forme s’ils ne puisent leur vie du cep ? » [2].

La marque du sacrement ne suffit donc pas pour appartenir à l’Église. Les donatistes, mais aussi les catholiques qui ne le sont que de nom, peuvent ne pas appartenir à l’Église, car une appartenance purement formelle ne suffit pas pour recevoir la grâce. « Une branche peut avoir la forme extérieure du sarment de la vigne même en dehors de la vigne, mais elle ne peut avoir la vie secrète et invisible qui vient de la racine qu’autant qu’elle est unie à la vigne » [3].

Car l’Église n’est pas d’abord une institution. Elle est avant tout le Corps du Christ. Dans l’Église, ce n’est pas le prêtre qui agit, c’est le Christ à travers le prêtre. L’Église est donc moins communion des sacrements que communion des saints [4]. Son unité n’est pas d’ordre simplement humain. Elle n’est pas le fruit d’une négociation et d’un accord sur l’essentiel. C’est une réalité bien plus haute, qui a sa source en Dieu même.

L’Esprit Saint, unité et charité, est principe d’unité et de charité en l’Église

Comment les fidèles sont-ils unis en une communion ? Le lien ne vient pas d’eux-mêmes, mais de Dieu. Pour comprendre comment s’opère l’unité de l’Église, Augustin part de ce qu’est l’unité de la Sainte Trinité, de Dieu un et trine.

Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Il n’est pas trois, mais un seul Dieu. Or, dit saint Augustin, le Père est Père du Fils, le Fils est Fils du Père, mais l’Esprit Saint n’est pas seulement Esprit du Père ou Esprit du Fils, il est Esprit du Père et du Fils [5]. Il est donc ce qui est commun au Père et au Fils. Il est ce lien, cette unité entre les deux autres Personnes.

Or, poursuit Augustin, Dieu a créé l’homme à son image. Il l’a créé fait pour l’unité. Cela a deux conséquences. D’une part, cette unité ne peut se réaliser que par Lui : « Toute unité n’a pour principe que l’auteur même de toute unité » [6]. En même temps, cette unité réalisée en l’homme est à l’image de l’unité de Dieu même. Si en Dieu l’unité est une Personne, l’Esprit Saint, l’unité en l’homme ne peut être que ce même Esprit Saint. Dieu n’est donc pas seulement l’auteur de cette unité, il est cette unité même. Car « c’est par ce lien commun qui unit le Père et le Fils qu’ils ont voulu nous unir, entre nous et avec eux ; ils ont voulu nous amener à l’unité par ce don qui leur est commun, c’est-à-dire par l’Esprit Saint qui est Dieu et le Don de Dieu » [7]. L’Esprit Saint unit l’Église par le principe même qui unit les trois Personnes divines dans l’unité, il est le principe de l’unité spirituelle de l’Église.

L’unité de l’Église est donc l’œuvre de l’Esprit Saint, elle ne peut se faire sans Lui. « La société unique de l’Église de Dieu, en dehors de laquelle on ne peut obtenir la rémission des péchés, est considérée comme l’œuvre propre de l’Esprit Saint ; avec le concours toutefois du Père et du Fils, parce que le Saint Esprit est comme le lien qui unit le Père et le Fils ». Ne peut donc appartenir à l’Église celui qui ne reçoit pas l’Esprit Saint.

Recevoir l’Esprit Saint comporte pour l’homme une autre exigence. L’Esprit Saint est le lien entre les Personnes de la sainte Trinité, unies en une communion éternelle. Dieu est substantiellement relation, l’amour en Dieu est une substance : « Dieu est amour », répète par deux fois Jean dans sa première épître [8]. L’amour est une Personne : « L’amour, c’est l’Esprit Saint » [9]. L’Esprit Saint est la sainteté des deux autres Personnes divines. Il est leur amour [10].

De même que l’Esprit Saint est la source de toute unité, il est donc la source de toute charité : « N’est-il pas évident que l’œuvre de l’Esprit en l’homme, c’est de mettre en lui la dilection et la charité ? » [11]. Ne peut donc être empli de l’Esprit, et appartenir à l’Église, que celui qui a la charité. C’est la charité, par l’Esprit, qui fait l’unité. C’est là le vrai critère d’appartenance à l’Église. Ainsi les donatistes « peuvent bien tous se signer du signe de la croix du Christ, tous répondre “amen”, tous chanter “alléluia”, être tous baptisés, entrer dans les églises, bâtir les murs des basiliques : les fils de Dieu ne se discernent des fils du diable que par la charité. Ceux qui ont la charité sont nés de Dieu, ceux qui ne l’ont pas ne sont pas nés de Dieu. Là est le grand signe, le grand principe de discernement » [12].

Et Dieu n’est pas seulement le principe de tout amour, il est cet amour même. Aimer son frère, c’est avoir la charité ; or puisque la charité, c’est Dieu même, tout amour nous rend participants de l’amour de Dieu. C’est Dieu présent en nous qui nous donne le pouvoir d’aimer Dieu, plus intérieur à nous-mêmes que nous-mêmes : « Commences-tu à aimer ? Dieu commence à habiter en toi » [13]. Dieu est donc le sujet de tout amour.

En même temps, aimer son frère, c’est aimer en lui le Christ, qui est ainsi l’objet de tout amour : « Celui qui aime les fils de Dieu aime le Fils de Dieu. (...) En aimant, il devient lui aussi un de ses membres, il est entré par la dilection dans l’unité du Corps du Christ : et il n’y aura qu’un seul Christ qui s’aime lui-même » [14].

Aimer le Christ, c’est donc aimer ses membres. Et bafouer ses membres, c’est bafouer le Christ : les donatistes manquent à la charité puisqu’ils déchirent l’Église par leurs divisions, ils brisent son unité. « A quoi bon croire si en même temps tu outrages ? Tu l’adores en sa tête, tu l’outrages en son corps » [15].

L’Esprit Saint est donc à la fois principe de toute unité, de toute charité et de toute sainteté. Et l’Église est à la fois communion des saints et lieu de sanctification, puisque l’Esprit en est l’âme : « Ce qu’est l’âme pour le corps, cela même est l’Esprit Saint pour le Corps du Christ qu’est l’Église » [16]. Appartient donc à l’Église celui qui a l’Esprit Saint en lui, l’Esprit sanctificateur, l’Esprit union et amour du Père et du Fils.

Parce que Dieu a choisi d’unir son Église par le Principe même qui est son unité, et parce que c’est le même Esprit qui sanctifie et qui unifie, unité et charité sont les deux signes essentiels de l’action de l’Esprit. L’œuvre de l’Esprit est de rendre l’homme semblable à Dieu, de le configurer à Dieu qui est un et trine, unité et relation d’amour.

L’homme, à son image, ne peut appartenir à l’Église que s’il réalise en lui l’unité et la catholicité de l’Église, pour pouvoir recevoir la sainteté de l’Esprit Saint. Nulle sainteté n’est possible sans l’Esprit sanctificateur, en dehors de la charité et de l’unité. Si l’une manque, la communion est imparfaite : le pécheur dans l’Église a l’unité sans la charité, les justes hors de l’Église ont la charité sans l’unité.

Une vision dynamique de l’Église

Si Augustin définit clairement ces deux critères d’appartenance à l’Église que sont l’unité et la charité, il se refuse cependant à effectuer dès ici-bas la séparation entre le bon grain et l’ivraie. La question essentielle est de savoir qui doit effectuer ce tri. Pour les donatistes, c’est l’Église qui a le pouvoir de sanctifier, c’est elle qui est juge de qui lui appartient ou non. Ils reprochent donc à l’Église d’accepter en son sein tant les justes que les pécheurs, et ainsi de n’être plus l’Église sainte, la colombe sans tache [17], le jardin clos et la fontaine scellée [18] : le péché des uns entache la communion entière.

Augustin répond à cette accusation en recentrant sur le Christ toute l’œuvre de salut qu’accomplit l’Église. Ce n’est pas elle qui baptise, qui donne les sacrements, c’est le Christ qui est, à travers elle, l’auteur des sacrements. Ce n’est pas à elle qu’il appartient de juger les justes et les pécheurs, c’est à Dieu. Augustin reprend la parabole du filet [19]. Ce filet qui tire les poissons vers le rivage, c’est l’Église. Or les pêcheurs, qui sont les prêtres, ignorent ce que contient le filet jusqu’à ce qu’on le tire sur le rivage pour trier. Ce moment du tri sur le rivage est la fin du monde : c’est Dieu, ce n’est pas l’Église, qui est juge de qui appartient ou non à l’Église.

En conséquence, puisque seul le jugement dernier effectue une séparation définitive, la vision ecclésiologique d’Augustin n’est pas statique mais essentiellement dynamique : tout n’est pas joué d’avance, il n’y a pas de prédestination. L’Église comporte des hommes unis à elle par les sacrements, mais qui ne lui appartiennent pas dans l’ordre de la grâce, qui ne feront pas partie de la communion des saints. A l’inverse, certains, qui n’appartiennent pas à l’Église de façon visible pourront et sont appelés à faire partie de cette communion des saints, de la Cité de Dieu achevée. C’est l’homme de bonne foi, celui qui croit ce qu’on lui a enseigné, mais dont l’adhésion à cette croyance n’est pas un acte conscient, fruit d’un choix personnel : « On ne doit pas compter au nombre des hérétiques ceux qui, sans animosité et sans opiniâtreté, défendent une doctrine même fausse et perverse, surtout lorsque, cette doctrine n’étant pas le fruit de leur audace et de leur présomption, mais un héritage de leurs pères induits en erreur, ils cherchent avec sollicitude la vérité et sont prêts à se corriger dès qu’ils l’auront trouvée » [20].

De fait, les deux cités sont encore mêlées sur la terre, et doublement mêlées. D’une part, les justes restent mêlés aux pécheurs comme le bon grain à l’ivraie : « Elle n’en doit pas moins se souvenir que parmi ses ennemis mêmes se cachent plusieurs de ses futurs concitoyens (...), de même qu’au cours de son pèlerinage en ce monde, la cité de Dieu compte dans son sein des hommes unis à elle par la participation aux sacrements, qui ne partageront pas avec elle la destinée éternelle des saints (...). De fait, les deux cités sont mêlées et enchevêtrées l’une dans l’autre en ce siècle, jusqu’au jour où le dernier jugement les séparera » [21].

Mais, plus fondamentalement, sur terre, la frontière entre la Cité de Dieu et la cité terrestre passe moins entre les justes et les pécheurs qu’à l’intérieur même du cœur de l’homme. Les deux cités se pénètrent mutuellement en l’homme qui n’est pas encore parvenu à la perfection : « Quant aux progressants, qui ne sont pas encore parfaits, il est possible qu’ils luttent contre un autre, de la manière dont tout homme bon est en lutte contre lui-même ; car en chacun la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair » [22].

Aimer ses ennemis pour en faire des frères

Les ennemis de l’Église, ou les incroyants, doivent être considérés comme de futurs chrétiens. Non seulement le grand critère de la charité doit s’appliquer à ceux qui sont actuellement éloignés ou ennemis de l’Église, mais ce critère devient condition de l’unité, du rassemblement de tous les hommes dans le même Corps mystique, le Corps du Christ qu’est l’Église. Il convient donc de les aimer avant même qu’ils appartiennent à l’Église, et afin qu’ils en fassent partie.

De fait, le Christ n’a pas attendu que nous soyons purifiés pour aimer l’homme pécheur, mais c’est son amour même, s’appliquant à des êtres qui n’avaient rien d’aimable, qui nous a purifiés. L’amour ne constate pas, il anticipe. L’amour est premier, et il est totalement gratuit : le Christ se donne sans attendre au préalable une réponse de notre part.

De même, le chrétien aime du même amour un ennemi et un frère, il aime en son ennemi un frère : « Même en aimant des ennemis, ce sont des frères que vous aimez » [23], et il l’aime pour qu’il devienne un frère : « Aimez tous les hommes, même vos ennemis, non parce qu’ils sont vos frères, mais pour qu’ils soient vos frères » [24]. Le grand critère de la charité ne se limite donc pas à l’amour des membres du Corps du Christ, il s’étend à l’amour des ennemis pour en faire des frères. Il n’est donc pas d’apostolat qui soit possible sans voir dans l’athée, l’agnostique ou le représentant d’une autre religion un futur frère.

***

En définitive, l’Église est moins une réalité institutionnelle et transitoire, destinée à prodiguer à l’homme les sacrements et à édifier la réalité permanente de la Cité de Dieu, qu’une réalité spirituelle. Elle n’est pas un moyen de la grâce, mais l’unité de ceux qui sont en Dieu, le Corps du Christ, formant avec le Christ, qui en est la tête, une seule personne mystique, le Christ total. Et être en Dieu nécessite de devenir le réceptacle de l’Esprit Saint, dispensateur de toute grâce, principe de toute sainteté, artisan de charité et d’unité parce qu’il est lui-même cette charité et cette unité.

C’est donc la charité qui est le critère essentiel d’appartenance à l’Église, puisque la charité n’est pas possible en dehors de l’Esprit Saint, qui agit dans l’Église et en est l’âme. Mais l’Église ici-bas est en pèlerinage, la Cité de Dieu n’est pas encore achevée. L’apport essentiel d’Augustin aux prises avec la querelle donatiste est bien de passer de la vision statique opposant les croyants aux non croyants à une vision dynamique : les non croyants sont appelés à faire partie de cette communion des saints, les frontières de l’Église visible ne coïncident pas totalement avec celles de la réalité spirituelle qu’est l’Église invisible. Car l’Église est dans le temps "du déjà et du pas encore". Elle est ce qu’elle est appelée à être, elle est ce Corps du Christ, achevé en sa tête, mais encore en croissance, sous l’action de l’Esprit Saint, durant son pèlerinage sur la terre.

Françoise d’Harcourt, Née en 1979. Maîtrise de Lettres Classiques à Paris IV Sorbonne. Etudes à Sciences-Po Paris.

[1] Augustinum Hipponensem, 1986, éd. Téqui, p. 34.

[2] « (...) quia ipsam formam habet sarmentum, et quod praecisum est de uite. Sed quid illis prodest forma, si non uiuant de radice ? », Augustin, Psalmus contra partem Donati, 234-235, Traité anti-donatistes I, BA 28, Paris, Desclée de Brouwer, 1963, trad. G. Bouissou, p.182-183.

[3] « Potest enim esse uisibilis forma palmitis etiam praeter uitem : sed inuisibilis uita radicis haberi non potest, nisi in uite », Augustin, Sermo 71, XIX, 32, Œuvres complètes de saint Augustin, t. XVI, Paris, 1871, trad. M. Pérone, éd. Louis Vivès p. 522.

[4] Cf. par ex. Epist. 98, 5 : « Societas sanctorum atque fidelium tota Mater Ecclesiae quae in sanctis est » ; Sermo 149, IX, 10 : « (...) ut pertineant ad sociÉtatem communionemque sanctorum ».

[5] Cf. Augustin, Sermo 71, XII, 18 ; Sermo 7, VI.

[6] Cf. Augustin, De Vera Religione, 34.

[7] « Quod ergo commune est Patri et Filio, per hoc nos uoluerunt habere communionem et inter nos et secum, et per illum donum nos colligere in unum quod ambo habent unum, hoc est per Spiritum sanctum Deum et donum Dei », Augustin, Sermo 71, XII, 18. Œuvres complètes, t. XVI, 1871, p. 510.

[8] 1Jn 4, 8.16.

[9] « In dilectione Spiritum sanctum esse », Augustin, Tractatus in ep. Io. VII, 6, SC 75, Cerf, Paris, 1994 (réimpr.), trad. P. Agaësse, p. 322-323.

[10] « Siue enim sit unitas amborum, siue sanctitas, siue charitas, siue ideo unitas quia charitas, et ideo charitas quia sanctitas », Augustin, De Trinitate, VI, 5, 7, BA 15, 1991, p. 482-485.

[11] « Nonne manifestum est quia hoc agit Spiritus sanctus in homine, ut sit in illo dilectio et caritas ? », Augustin, Tractatus in ep. Io. VI, 9, SC 75 (réimpr.), p. 296-297.

[12] « Signent se omnes signo crucis Christi ; respondeant omnes : Amen ; cantent omnes : Alleluia ; baptizentur omnes ; intrent Ecclesias ; faciant parietes basilicarum : non discernuntur filii Dei a filiis diaboli, nisi caritate. Qui habent caritatem, nati sunt ex Deo ; qui non habent, non sunt nati ex Deo. Magnum indicium, magna discretio », ibid. V, 7, p. 260-261.

[13] « Coepisti diligere ? Coepit in te Deus habitare », ibid.VIII, 12, p. 366-367.

[14] « Ergo qui diligit filios Dei, Filium Dei diligit. Et diligendo fit et ipse membrum, et fit per dilectionem in compage corporis Christi ; et erit unus Christus amans seipsum », ibid. X, 3, p. 414-415.

[15] « Quid prodest quia credis et blasphemas ? Adoras illum in capite, blasphemas in corpore », ibid. X, 8, p. 430-431.

[16] « Quod autem est anima corpori hominis, hoc est Spiritus sanctus corpori Christi quod est Ecclesia », Augustin, Sermo 267, IV. Œuvres complètes, t. XVIII, 1872, p. 377.

[17] Cf. Ct 5,2 ; 6,9.

[18] Cf. Ct 4,12.

[19] Augustin, Psalmus contra partem Donati, 9-19, BA 28, p. 150-153, citant Mt 13,47-50.

[20] Augustin, Epistula 43, I, 1. Œuvres complètes, t. IV, 1873, p. 392.

[21] « Meminerit sane in ipsis inimicis latere cives futuros (...), sicut ex illorum numero etiam Dei ciuitas habet secum, quamdiu peregrinatur in mundo, conexos communione sacramentorum, nec secum futuros in aeterna sorte sanctorum (...). Perplexae quippe sunt istae duae ciuitates in hoc saeculo inuicemque permixtae, donec ultimo judicio dirimantur », Augustin, De Civitate Dei, I, 35, BA 33, 19594, trad. G. Combès, p. 298-301.

[22] « Proficientes autem nondumque perfecti ita possunt, ut bonus quisque ex ea parte pugnet contra alterum, qua etiam contra semet ipsum ; et in uno quippe homine caro concupiscit aduersus spiritum et spiritus adversus carnem », ibid. XV, 5, BA 36, 19604, p. 48-49, avec référence in fine à Ga 5,17.

[23] « In eo etiam quod diligitis inimicos, fratres diligitis », Augustin, Tractatus in ep. Io. VIII, 10, SC 75, p. 360-361.

[24] « Omnes homines etiam inimicos uestros diligatis : non quia sunt fratres, sed ut fratres sint », Augustin, ibid. X, 7, p. 428-429.

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