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Biologie-bioéthique : questions sur la vie

Henri Bléhaut

Jérôme Lejeune est le professeur de génétique qui a découvert la trisomie 21 en 1959, il est ainsi devenu le père de la génétique moderne. La Fondation Jérôme Lejeune a été créée après sa mort, en 1994, pour continuer son œuvre de recherche dans la guérison des maladies de l’intelligence d’origine génétique. La devise de la Fondation est « Chercher, Soigner, Défendre ». La Fondation Jérôme Lejeune est le premier financeur en France pour la recherche sur la trisomie 21, loin devant l’État lui-même.

État des lieux

Voici un e-mail reçu il y a quelques mois :

Maman d’une petite fille de trois mois, conçue par FIV, je pense sans cesse aux huit autres embryons congelés. N’ayant pas d’autre projet parental, et n’arrivant pas à me résoudre quant à leur destruction, je ne sais quelle décision prendre...
Quelles sont les lois concernant ces embryons ? Je souhaiterais également savoir si ces embryons suspendus dans le temps vieillissent, ont-ils l’âge de la conception ?
L’équipe médicale qui nous a permis de réaliser notre souhait, est absente pour toutes ces questions ... Je vous remercie de votre aide.

Ce courrier est très émouvant car on sent chez cette femme un profond sentiment maternel. Chaque fois qu’elle voit sa fille (je l’ai eue ensuite au téléphone), elle pense à ses embryons congelés. Son premier réflexe a été de se tourner vers la loi, et elle s’est aperçue que la loi et la justice et les médecins ne répondaient absolument pas à ses attentes ; et maintenant elle ne sait pas comment s’en sortir, et de fait, elle est dans une situation très délicate.

En France, indépendamment des questions tournant autour de l’assistance médicale à la procréation (embryons surnuméraires, etc.), sur le plan bioéthique, la situation en ce qui concerne la vie débutante est dramatique ; il s’établit comme suit : un avortement pour deux femmes, pour trois naissances, pour quatre conceptions.

La vie

L’homme serait toujours incapable de créer la vie, même s’il rassemblait dans des conditions adéquates tous les éléments (membranes cellulaires, organites intracellulaires, chromosomes, etc.). Le hasard et la nécessité n’expliquent rien dans ce domaine. La vie n’a pas de début, mais elle se transmet ; en revanche, elle a une fin. Ce qu’il y a au début d’un homme c’est un nouvel être humain qui a reçu la vie.

Dans la Genèse, si nous prenons le premier récit de la création, c’est le mot « dire » qui est la plupart du temps utilisé, par exemple « Dieu dit que la lumière soit et la lumière fut… ». Le mot créer n’est utilisé que dans trois circonstances :

  • au départ pour créer la matière, « Dieu créa le ciel et la terre »,
  • ensuite pour créer la vie, « Dieu créa, les grands serpents de mer et tous les êtres vivants »,
  • enfin pour créer l’homme. Pour la création de l’homme, ce mot est utilisé trois fois « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa ».

Ainsi, au moment de la création, Dieu ne crée que trois choses, l’énergie et la matière (en physique, c’est la même chose), la vie et l’homme. Sur le plan théologique, il y a donc une discontinuité entre le néant et la matière, entre la matière inerte et la vie, et une discontinuité plus grande encore entre la vie animale et l’homme.

La cellule, l’ADN, les chromosomes

En biologie, « l’unité de vie » est la cellule. Elle comporte plusieurs éléments, une membrane, des mitochondries, un noyau dans lequel sont situés les chromosomes constitués principalement d’ADN (acide désoxyribonucléique). Chez l’homme, il y a 46 chromosomes, 23 paires, chaque paire comportant un chromosome d’origine maternelle et un chromosome d’origine paternelle. Les chromosomes, constitués d’ADN, sont le support du code génétique ; ce sont eux qui transmettent les caractères héréditaires.

L’ADN est filament très long et très fin. C’est une sorte de petite échelle de trois milliards d’échelons de quatre sortes différentes. L’ordre de ces échelons (que l’on connaît par le séquençage), définit le code génétique. L’ADN est présent dans chacune de nos 100 000 milliards de cellules. Déplié, le filament d’ADN d’une de nos cellules mesure un mètre. Il est si fin que, si l’on prenait un filament complet d’ADN de chacun des six milliards d’homme qu’il y a sur la terre, et qu’on rassemblait ces filaments, ils tiendraient tous dans un dé à coudre ! Un dé à coudre suffit pour contenir le code qui a permis de construire 6 milliards d’hommes ! C’est énorme et peu à la fois. À titre de comparaison, l’information codante de l’ADN tient sur disque dur de 200Mo, soit 100 à 1000 fois moins que le disque dur d’un ordinateur actuel. Pourtant ce code est si bien conçu qu’il n’occupe guère plus de place que Windows NT, sans jamais faire d’erreur (ce qui n’est guère le cas de Windows…)

Cet ADN comporte des segments qui codent pour la synthèse d’une protéine : ce sont les gènes, au nombre d’environ 40 000 chez l’homme. Le code génétique est très sophistiqué, nous définissant non seulement tels que nous sommes, grand ou petit, blond ou brun, etc., mais aussi définissant notre fonctionnement, et bien plus, notre organisation, notre régulation avec un système d’autorégulation du génome, notre construction progressive lorsque nous étions embryon : le fait que nous ayons deux bras accrochés au bon endroit, cinq doigts dans un certain ordre, etc.. Ce code est en même temps très varié, et le nombre de possibilités d’êtres humains différents, génétiquement normaux, est absolument fantastique. La probabilité qu’il existe un être humain avec même code génétique que moi dans histoire de l’humanité passée et future est à considérer comme absolument nulle.

Dans nos vingt-trois paires de chromosomes, se distingue la paire des chromosomes sexuels, XX chez les filles, XY chez les garçons. Le chromosome Y se transmet ainsi de père en fils, sans jamais passer par les femmes, et l’on a donc essayé de retrouver quel était le code du chromosome Y de nos ancêtres ; on a ainsi établi que tous les hommes venaient d’un homme unique, ancien d’environ 700 000 ans. De la même manière, il existe un ADN particulier, présent dans l’ovocyte puis dans chacune de nos cellules, c’est l’ADN des mitochondries. Cet ADN est transmis uniquement par les femmes. Ainsi, on a établi que toutes les femmes venaient d’une femme unique, ancienne d’environ 300 000 ans… Adam et Ève auraient 400 000 ans d’écart ! Voilà qui montre que la science peut encore progresser dans le domaine de la précision…

L’évolution pour arriver à l’homme n’a pas pu se faire progressivement. En effet, pour passer d’une espèce à l’autre, les changements sont radicaux et irréversibles, passant même par une mutation du nombre de chromosomes (48 chez les grands singes et 46 chez l’homme). Une évolution par sélection naturelle progressive, logique à l’époque de Darwin, ne peut être aujourd’hui acceptée par un scientifique sérieux, en raison de ce caractère discontinu et improbable de l’évolution naturelle. Comment accepter qu’une translocation (phénomène rare), bénéfique (on n’en a jamais constaté), puisse avoir lieu deux fois (un mâle et une femelle), au même endroit, au même moment, dans une population restreinte d’individus (une cinquantaine dans une troupe de singes) ? Ce phénomène pourrait éventuellement avoir lieu une fois, mais non à chaque changement d’espèce, c’est-à-dire des centaines de fois, pour arriver à l’homme…

Les gamètes

Les gamètes, ou cellules germinales, ou cellules de la reproduction, sont l’ovocyte (ovule) et le spermatozoïde. Voici leurs particularités :

  • dans les gamètes s’opère la recombinaison méïotique, qui permet à chaque chromosome porté par un gamète de contenir une partie du génome paternel et une partie du génome maternel,
  • le nombre des chromosomes passe de 46 (2N) à 23 (N) : dans l’ovocyte 23 chromosomes dont un chromosome X, dans le spermatozoïde 23 chromosomes dont un chromosome X ou un chromosome Y. La rencontre de l’ovocyte (N) et du spermatozoïde (N) reconstituera le patrimoine génétique à 2N chromosomes.
  • surtout ce sont les seules cellules de l’organisme qui ne servent pas à l’organisme lui-même : l’absence de cellules hépatiques, nerveuses ou autres, provoquerait des troubles graves ou mortels ; l’absence de gamètes n’entraîne aucun trouble pour l’organisme. Cette absence est habituellement découverte à l’occasion d’une stérilité.

Ainsi, les gamètes n’ont qu’une seule fonction, elles sont entièrement tournée vers l’être futur qui peut en surgir, vers la procréation.

Dans les voies génitales féminines, après la ponte ovulaire, l’ovocyte survit peu de temps, environ vingt-quatre heures. Hors du corps, il ne survit pas non plus, il ne supporte pas la congélation : c’est la raison pour laquelle il n’y a pas de banque d’ovocytes mais seulement des banques d’embryons, car ceux-ci supportent (mal) la congélation. Le spermatozoïde est plus résistant ; il survit trois à cinq jours dans les voies génitales féminines ; il supporte la congélation dans l’azote liquide à environ -200°C. Autant le spermatozoïde est facilement accessible, autant l’ovocyte était bien protégé, jusqu’en 1970 et l’avènement des examens endoscopiques.

Depuis très longtemps, le gaspillage des gamètes est condamné par l’Église, car un véritable amour humain s’épanouit dans l’ouverture à la vie de l’acte d’union entre époux. Sans vouloir faire de théologie de l’amour humain, il faut constater que la dignité du don de la vie est telle que Dieu lui-même s’y soumet. Quand l’homme et la femme transmettent la vie, Dieu en prend acte et donne une âme. Il y a là comme de l’humilité de la part de Dieu qui se soumet à la volonté des hommes, même lorsque celle-ci s’exerce dans de mauvaises directions.

C’est pourquoi l’Église n’accepte jamais une dissocier le don des époux entre eux de la procréation. De même, jamais l’Église n’accepte l’intrusion directe d’une troisième personne dans cette procréation, y compris l’intrusion du médecin.

L’embryon

L’ovocyte, avec ses 23 chromosomes dont un chromosome X, reçoit à la fécondation 23 chromosomes du spermatozoïde (dont un X ou un Y qui définira le sexe). L’œuf fécondé, ou zygote, première étape du développement embryonnaire, retrouve ainsi le patrimoine génétique de l’espèce humaine en recevant la moitié de ses chromosomes de son père et l’autre de sa mère.

La fécondation marque une nette rupture par rapport au stade antérieur : là où auparavant il y avait deux cellules vivantes, il y a un être vivant qui évolue progressivement, sans discontinuité ni changement d’essence, jusqu’à sa mort. Dès le début, l’embryon possède une information génétique complète et unique, qui contient le programme de sa construction, de son organisation, de sa croissance, de son fonctionnement, et de nombreuses de ses caractéristiques physiques. Il contrôle même une partie de son environnement au travers des hormones qu’il secrète. De la conception à mort ne se produit aucun changement d’essence : le code reste le même, dans chacune de ses cellules. Dès la fécondation, l’ovocyte fécondé s’isole du milieu extérieur (membrane pellucide), il est donc autonome. Comme chacun d’entre nous, il a bien sûr besoin d’un milieu environnant adapté en température et apports alimentaires.

Dès la fécondation, en raison de son organisation, l’embryon est donc un être vivant. Son organisation est évidente dès l’âge de 36 heures : le zygote se divise en deux cellules ; la première se divise elle-même en deux, puis la seconde un peu plus tard, entraînant l’existence d’un embryon à trois, puis à quatre cellules ; or, si l’on empêche la division de la grosse cellule au stade trois cellules, les autres cellules arrêtent leur division. Cela prouve qu’il existe des signaux d’organisation entre ces trois cellules, et qu’il ne s’agit en aucun cas d’un amas de cellules.

De plus, dès la fécondation, l’embryon est humain, il n’a aucune autre alternative que celle de devenir un fœtus humain, un enfant, un humain adulte. Il ne peut être ni singe, ni éléphant, ni drosophile. Certain font remarquer que 1,6 % seulement de notre génome diffère de celui des chimpanzés, mais je préfère dire que nous possédons 48 000 000 points de différence avec le chimpanzé. Toutes les analyses biologiques montrent que l’embryon est humain dès le premier instant ; aucune ne peut montrer qu’il n’est pas humain. Ainsi, dès la fécondation, tout est joué, qu’elle ait eu lieu dans un utérus ou dans une éprouvette. L’embryon est incontestablement un être vivant de l’espèce humaine, un être humain.

Certains continuent pourtant à nier ces évidences en dissociant l’être humain de la personne humaine, refusant à l’embryon son statut. L’amour de la sagesse voudrait cependant que l’on applique à l’être humain le principe de précaution : dans l’incapacité de définir le moment où l’être humain devient une personne humaine, ce principe voudrait que l’on considère l’être humain comme une personne dès le début, dès le stade embryonnaire. Pourquoi ne pas l’appliquer à l’homme et à son petit, alors qu’il est considéré comme essentiel dans le cas des vaches, surtout lorsqu’elles sont « folles » ou aphteuses ?

Un éclairage sur le début de l’être humain et de l’animation nous est fourni dans l’évangile de Luc sur l’Annonciation, « Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. 40 Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. 41 Et il advint, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d’Esprit-Saint… ». La distance de Nazareth à Aïn-Karem n’excède pas 109 km [1]. Cela a donc pris à Marie au plus cinq jours puisqu’elle se hâtait. Jean-Baptiste aurait-il tressailli d’allégresse devant un pré-embryon sans âme ? Il a bel et bien reconnu son sauveur dans cette morula qu’était l’enfant Jésus à ce stade de développement et Élisabeth, inspirée, parle bien de la « Mère de mon Sauveur » et non d’une porteuse d’un amas de cellules. Comme Jésus est pleinement Dieu, mais aussi pleinement homme, sa nature humaine est la même que la nôtre, sans avantage particulier, sans être un surhomme. Puisqu’il est une personne dès le début, nous sommes nous aussi une personne dès le début et chaque embryon est une personne dès le début.

Au fond, chacun reconnaît que l’être humain existe dès la fécondation, malgré les tentatives de manipulation sémantique pour dévier le sens des mots : on parle ainsi de bébés éprouvettes après trois à cinq jours dans une éprouvette ; pas d’ « amas de cellules », mais de « bébé » ! C’est bien parce que le zygote est d’évidence un être humain qu’il existe des lois de bioéthique le concernant. Ceux qui nient son existence en tant qu’homme la reconnaissent en fait par les lois. Quand on parle des lois sur l’AMP (Assistance Médicale à la Procréation) et des embryons surnuméraires, on mentionne toujours leurs parents : qui dit « parents » dit « enfant ». Parler de « projet parental » sur un embryon revient à personnifier l’embryon.

Introduire une notion de pré-embryon avant la nidation (dix jours après la fécondation) est arbitraire et ne repose sur aucune base scientifique ; c’est aussi arbitraire que de dire qu’un enfant n’est un être humain qu’après la naissance et non avant. Certains proposent pour l’embryon une protection graduelle, fonction de son développement, considérant que l’embryon ne serait pas digne en soi, mais acquerrait progressivement sa dignité. Position qui a des conséquences logiques et redoutables : que devient la personne âgée très diminuée et proche de sa fin ; pourquoi ne pas profiter de son état pour une expérimentation ? Si la dignité humaine est relative à un stade de développement, cette relativité existera aussi en fin de vie ; et que dire pour des malades ou des déficients mentaux ?

Le développement in utero comprend deux stades sans discontinuité : un stade embryon qui arrive à un enfant organisé et complètement constitué après deux mois, puis un stade fœtus de deux mois à la naissance, pendant lequel l’enfant ne fait que grossir et acquérir des fonctions nouvelles. L’embryon passe lui-même par différents stades, zygote, puis morula plus blastocyste, etc. Légalement, un enfant est considéré comme viable à 6 mois, et comme une personne après sa première respiration. Un jour avant sa naissance naturelle, un fœtus n’est pas considéré comme une personne, il ne peut donc pas être victime d’un homicide et peut voir sa vie interrompue par une interruption médicale de grossesse.

AMP (Assistance Médicale à la Procréation)

L’AMP comprend de nombreuses techniques différentes. Deux questions sont essentielles pour apprécier leur valeur éthique :

  • y a t-il dissociation entre l’acte procréateur et l’acte d’union conjugale entre les époux ?
  • y a t-il intervention directe d’un tiers dans l’acte de procréation ?

La technique d’AMP la plus utilisée aujourd’hui est la FIV (Fécondation In Vitro) dont le produit est appelé une fivette. Cette FIV, comme toutes les techniques de fécondations extra-corporelles ou comme le clonage, nécessite une stimulation des ovaires (traitement hormonal), puis un déclenchement de l’ovulation avec le recueil de nombreux ovocytes par ponction (3 à 15) : cette petite intervention chirurgicale se fait sous anesthésie. Comme les ovocytes ne se conservent pas, ils sont immédiatement fécondés et les embryons sont mis en culture avant d’être réimplantés ou congelés dans l’azote à –200°C. En France, tous les ovocytes sont fécondés, ce qui donne des embryons surnuméraires ; cela est interdit en Allemagne. Après quelques divisions (environ trois jours), seuls les embryons de bel aspect sont congelés car les autres ne résisteraient pas à un tel traitement. Les moins beaux sont passés dans l’évier, les passables sont réimplantés…

La réimplantation consiste à tenter de réimplanter plusieurs embryons à la fois pour essayer d’avoir au moins un succès car la probabilité de réussite n’est que d’une fois sur cinq. Si l’opération a « trop bien » réussi, avec une grossesse multiple et des triplets par exemple, les équipes ont alors recours à la réduction embryonnaire. On appelle réduction embryonnaire l’acte de tuer un embryon (ou un fœtus) in utero, avec une longue aiguille, pour diminuer le nombre de jumeaux.

Au cours d’une FIV, la fécondation se fait le plus souvent en mettant directement en contact l’ovocyte et les spermatozoïdes. C’est ainsi que sont nées Louise Brown (1978) et, en France, Amandine (1981).

De plus en plus souvent, on introduit un spermatozoïde sélectionné directement dans l’ovocyte à l’aide d’une aiguille très fine. C’est l’ICSI ou intra-cytoplasmic spermatozoïde injection qui permet d’obtenir plus de succès que la FIV simple. Quelques jours plus tard, on transfère l’œuf dans l’utérus. Cette manœuvre peut être réalisée dans l’utérus d’une femme autre que celle qui a donné l’ovocyte, c’est-à-dire d’une mère porteuse. Celle-ci peut être déjà ménopausée, grâce à un traitement hormonal adapté.

L’ADN mâle, porte une trace de son origine : le matériel génétique qu’un homme a reçu de sa mère a été modifié pour porter une empreinte de son origine actuelle, mâle. Il en va de même pour l’ADN femelle. Cette « empreinte parentale » rend impossible la procréation entre hommes (en utilisant un ovocyte) ou entre femmes (sans aucune intervention masculine) : dans l’espèce humaine, la fécondation ne peut donc se faire qu’entre des cellules de sexes différents.

DPN, DPI

Le diagnostic prénatal (DPN) consiste à mesurer un risque pour certaines affections, comme la trisomie 21, ou à poser le diagnostic d’une maladie avant la naissance. Il en existe deux types différents : le DPN proprement dit qui se réalise in utero, et le diagnostic pré-implantatoire (DPI) qui se réalise en cas de FIV, avant l’implantation.

Diagnostic pré-natal (DPN)

Le DPN, que l’on connaît par le biais de l’échographie obstétricale ou de l’amniocentèse par exemple, ne comporte en soi aucun caractère éthiquement bon ou mauvais. C’est l’usage que l’on en fait qui peut avoir des conséquences éthiques graves, en particulier lorsqu’il aboutit à un racisme chromosomique orientant vers la destruction d’une partie des individus, considérés comme de qualité inférieure.

Dans certains cas, le DPN aboutit au contraire à une orientation thérapeutique très positive (prise en charge adaptée, dès la naissance, d’un enfant avec une malformation cardiaque…) ou même à un traitement in utero (intervention chirurgicale in utero, transfusion in utero en cas d’incompatibilité rhésus fœto-maternelle, etc.).

Un aspect particulier du diagnostic prénatal est représenté par les marqueurs sériques que tout praticien a l’obligation légale de proposer en début de grossesse. Il s’agit en fait d’un examen de dépistage et non de diagnostic : cet examen donne un degré de risque d’attendre un enfant trisomique 21. Si ce risque est important, on propose aux femmes une amniocentèse pour être sûr du diagnostic. Écoutons le Pr. Israël Nisand, conseiller de Martine Aubry, à propos de la loi permettant l’allongement du délai de l’IVG de dix à douze semaines :

550 000 femmes enceintes sur 750 000 ont bénéficié de ce test réalisé à partir d’une simple prise de sang. Il est apparu que, pour 10 % de ces femmes, il y avait un risque accru de trisomie. Alors, on a proposé à ces 55000 femmes d’en avoir le cœur net en pratiquant une amniocentèse. Sauf que cet examen extrêmement délicat entraîne la mort du fœtus dans 1 à 2 % des cas. On a ainsi provoqué au minimum 550 fausses-couches, alors qu’on a décelé « seulement » 280 trisomies ! Autrement dit on a perdu deux fœtus sains pour un fœtus trisomique que l’on aurait de toute façon pu dépister au cours de l’échographie dans les trois quarts des cas.

La loi du talion est souvent considérée comme brutale, mais in fine notre société est beaucoup plus dure et franchement infanticide : « deux enfants pour un trisomique 21, deux yeux pour un œil ! ».

Il est très important pour les jeunes femmes enceintes de ne pas entrer dans ce système qui, non seulement transforme la grossesse en une période d’angoisse, mais encore fait courir des risques à l’enfant.

En France, en cas d’anomalie fœtale, la loi autorise l’interruption médicale de grossesse (IMG) jusqu’à 9 mois de grossesse.

Diagnostic pré-implantatoire (DPI)

Entre le moment d’une FIV et le transfert dans l’utérus, il est possible de réaliser un diagnostic pré-implantatoire ou DPI. Pour cela, il suffit de prélever sur chaque embryon une ou deux cellules au stade 8 ou 16 cellules et de rechercher sur celles-ci la présence ou non d’une maladie. On ne conserve ensuite que les embryons indemnes. Il ne s’agit en rien d’une technique permettant d’obtenir une guérison d’une quelconque maladie, mais bien d’un tri d’embryon selon leurs caractéristiques génétiques : c’est la définition même de l’eugénisme.

De plus, les limites du DPI posent un autre grave problème : « Où va t-on s’arrêter ? Au bec de lièvre, à l’asthme, à la myopie, à la couleur des yeux quand on aura identifié les gènes de ces affections ? Ce sera la victoire de la norme, le refus de la déviance ».

Le DPI en France a malheureusement été très largement encouragé par le Téléthon. Celui-ci prend en fait un tournant préoccupant car non seulement il ne donne rien pour la moitié des maladies génétiques (rien pour les maladies chromosomiques comme la trisomie 21, etc.), mais il soutient la thérapie cellulaire à base de cellules souches embryonnaires ou fœtales.

Le clonage

On compte de multiples sortes de clonages, c’est-à-dire de multiplication à l’identique (clonage cellulaire, clonage d’ADN) qui ne posent aucune difficultés éthiques. Mais aujourd’hui, lorsque l’on parle de clonage, il s’agit de clonage par transfert de noyau, de type Dolly ; c’est-à-dire de reproduction non sexuée, à l’identique, d’organismes pluricellulaires aussi complexes que les mammifères.

Le but du clonage est soit l’obtention d’un être nouveau (clonage reproductif), soit la production de tissus de rechange parfaitement compatibles (clonage thérapeutique).

Or la distinction entre ces deux sortes de clonage est purement sémantique, sans base scientifique : le Parlement Européen peut ainsi affirmer dans un texte sur le clonage qu’« il n’existe aucune différence entre le clonage à des fins thérapeutiques et celui ayant pour objet la reproduction… » La technique utilisée est identique avant et pendant les cinq premiers jours de la vie, jusqu’au moment de l’implantation de l’embryon in utero ou de son maintien en éprouvette. En cas d’implantation, appelée transfert d’embryon, le clonage est dit reproductif, sans transfert et avec des traitements adéquats in vitro, il est dit thérapeutique. Dans deux cas, il n’y a pas de discussion possible, c’est bien de clonage humain qu’il s’agit avec toute la remise en cause de la dignité humaine que cela implique.

Cloner un mammifère est une opération simple, en théorie, qui nécessite deux « ingrédients » de base :

  • un ovocyte frais (car il ne se conserve pas au congélateur) dont on a retiré le noyau,
  • le noyau d’une cellule somatique.

On introduit le noyau dans l’ovocyte énucléé et on enclenche le processus de division, par exemple par une décharge électrique. Au cours de ces manipulations, l’ovocyte est indispensable car c’est la seule cellule dont le cytoplasme contienne les éléments capables de former une cellule totipotente à l’origine d’un être nouveau pouvant fournir tous les types de tissus. Mais dans les faits, cela est très compliqué et nécessite de très nombreux ovocytes : 277 pour Dolly.

Le clone et sa nature

Une question se pose immédiatement : le clone est-il un embryon ? Au delà des discussions sémantiques ou philosophiques, la biologie donne une réponse évidente : si le stade initial de développement de Dolly n’est pas un embryon de mouton, alors Dolly n’est pas un mouton puisque la définition de l’embryon est d’être le stade le plus précoce du développement. Or de nombreux mammifères sont venus au jour par clonage : ce sont bien des veaux, des brebis, des souris. Dolly est à n’en point douter une brebis : elle broute, elle met bas et elle allaite !

Le clone existe donc dès l’introduction du noyau dans l’ovule qui donne un nouvel embryon. L’originalité de cet embryon est simplement sa voie d’obtention par un mode asexué, ce qui est une atteinte très grave à sa dignité : c’est le premier reproche que fait l’Église à cette technique.

Par ailleurs, l’utilisation d’ovocytes humains est très dégradante pour la femme : de mère, elle est progressivement transformée en productrice d’ovocytes, en simple « pondeuse ». Il est difficile de ne pas imaginer une rémunération pour ce don, cachée derrière les termes de « dédommagement » ou d’« indemnité », ce qui deviendrait vite une forme de prostitution.

Le clonage reproductif chez l’animal

Le clonage reproductif animal est utile. Il a de multiples applications :

  • la recherche permettant de discerner l’inné de l’acquis, ou de comparer des animaux génétiquement identiques malades et témoins,
  • la perpétuation d’espèces en voie de disparition,
  • surtout, en médecine, il permet de faire produire par des animaux certaines molécules humaines impossible à synthétiser ; c’est ce que l’on essaie de faire aujourd’hui avec la brebis Polly qui devrait excréter dans son lait certains facteurs de la coagulation.

Le clonage reproductif humain

Aujourd’hui, le clonage humain dit reproductif est, en apparence, unanimement condamné mais, malgré cet interdit, plusieurs scientifiques ont affirmé avoir réalisé des clonages d’êtres humains.

Il est difficile de concevoir une technique plus méprisante pour l’homme que le clonage humain reproductif : si l’on réalise le clone d’un être humain, ce n’est pas pour lui, mais pour qu’il ressemble au donneur de noyau ; si l’on pouvait réaliser le clone d’Albert Einstein aujourd’hui, ce ne serait pas par hasard, pour concevoir un homme comme les autres, mais bien pour obtenir un bon physicien. Le sujet cloné n’a pas d’existence propre et ne restera jamais que l’image de son donneur. Comment alors ne pas prévoir de graves troubles de l’identité et de la personnalité ?

Le clonage thérapeutique

L’intérêt principal du clonage thérapeutique humain est l’obtention de cellules souches embryonnaires pluripotentes (embryonic stem cells, cellules ES) comme sources de greffes de n’importe quel organe (foie, système nerveux) sans aucun risque de rejet de greffe. Il s’agit d’un clonage reproductif interrompu à un stade précoce qui implique l’utilisation d’ovocytes humains ou d’embryons, avec tout ce que cela implique contre la dignité de l’homme, relégué à devenir un « magasin de pièces détachées ». La fin thérapeutique ne justifie en rien la création ou la destruction d’un être humain.

Sur le plan purement technique, compte tenu du grand nombre d’anomalies et de malformations rencontrées dans les cellules des clones (100 % des cas), accepter de se faire greffer des cellules issues du clonage serait d’une rare inconscience. Il est peu probable de pouvoir fabriquer un jour un clone, même au stade embryonnaire, dont les cellules souches seraient saines à coup sûr.

Les cellules souches

Que signifie exactement l’appellation « cellule souche » ? Il s’agit de cellules non spécialisées, capables de se multiplier à l’identique et de se transformer en un ou plusieurs types cellulaires spécialisés de l’organisme : foie, peau, etc. Les cellules souches paraissent très prometteuses en thérapeutique, comme source de tissus compatibles. Par exemple, les cellules souches du cerveau donnent différentes sortes de neurones et les autres cellules du système nerveux. Chez les mammifères, il existe environ 300 types de tissus et 20 types importants de cellules souches.

Le type même de la cellule souche est le zygote, l’embryon, qui est à l’origine de toutes les cellules de l’organisme. En fait, les deux sources de cellules souches sont les cellules souches embryonnaires et les cellules souches adultes.

Les cellules souches embryonnaires ou cellules ES

Quand l’embryon est tout jeune, âgé de cinq ou six jours, on peut obtenir des cultures de cellules dites pluripotentes. Ces cellules ES ont elles-mêmes deux sources, l’embryon et le clone.

Je ne reviendrai pas sur le clonage. L’autre source de cellules ES est l’embryon surnuméraire, sans projet parental. Ce sujet très important pourrait à lui seul faire l’objet d’une conférence, et je vais m’y arrêter un peu.

L’embryon surnuméraire

Que l’embryon soit conçu dans un utérus ou dans une éprouvette ne change rien à l’affaire, il reste un être humain.

L’embryon surnuméraire, issu de la fécondation in vitro et ne faisant plus l’objet d’un projet parental, est celui qui est le plus exposé, le plus convoité par la science car immédiatement accessible dans les congélateurs. En France, environ 100 000 embryons sont ainsi « disponibles ». Aujourd’hui ils sont convoités à des fins scientifiques pour étudier le développement embryonnaire, et à des fins expérimentales pour étudier les cellules souches embryonnaires ou cellules ES.

Les travaux scientifiques en faveur d’un usage thérapeutique de cellules d’origine embryonnaire (cellules ES), sont encore rudimentaires. Pour justifier la mise en œuvre immédiate de recherche sur l’embryon humain, le rapport de l’office parlementaire prétend « qu’il y a vraisemblablement des différences importantes entre l’homme et l’animal au niveau moléculaire, et que les extrapolations à partir de l’animal ne sont pas toujours fiables. » Ces arguments ne sont pas réellement scientifiques puisque le niveau moléculaire montre plutôt des lois universelles. C’est sur la base de maigres travaux scientifiques que le Conseil d’État propose la levée de l’interdiction des recherches sur l’embryon. D’autre part, il est inacceptable de ne pas procéder préalablement à des essais à partir d’embryon d’animaux, en particulier de primates, ce qui est l’unique façon de dégrossir le problème. (Jacques Testart, 2000)

Si l’on souhaite utiliser les embryons surnuméraires plutôt que de faire, comme cela est habituel en science, des expérimentations sur l’animal, le singe par exemple, c’est uniquement parce que les lobbies de défense des animaux sont puissants et que les singes coûtent chers : telle est la conclusion d’un rapport de l’Académie des Sciences au Ministre de la Recherche français. Si l’embryon humain est utilisable plus que l’embryon de singe qui est cher, c’est que l’embryon humain n’a pas de prix : ne pas avoir de prix, c’est à la fois sa dignité et sa faiblesse.

Comme les embryons congelés sans projet parental sont destinés à mourir, certains justifient leur utilisation par la science comme pouvant être assimilée à une sorte d’autopsie, mais une autopsie provoquant la mort et non post-mortem. Comment un tel acte sur un être humain peut-il être considéré comme éthique ?

Souvenons-nous que nous sommes tous passés par ce stade embryonnaire ; chacun de nous est un embryon qui a vieilli de manière très progressive pour devenir un fœtus puis un enfant et enfin un adulte. Nous sommes donc solidaires de l’embryon.

Même en cas de finalité thérapeutique, même pour sauver une vie, comment peut-on imaginer de le faire éthiquement en prenant une autre vie humaine ?

L’embryon humain est le tout début d’une nouvelle vie humaine. Si l’on accepte la destruction d’un être humain à ce stade, et plus encore, l’expérimentation sur celui-ci, pourquoi ne pas faire de même à un stade plus tardif ? Pourquoi ne pas accepter de faire cela après la naissance, surtout en cas de déficit grave non repéré pendant la grossesse ? Pourquoi ne pas expérimenter, avant de la supprimer, sur cette petite fille de 3 ans chez qui on découvre un syndrome de Rett, responsable d’une déficience mentale grave ? Pourquoi ne pas faire la même chose chez ce patient de 35 ans démarrant une démence liée à une chorée de Huntington ou chez cet homme de 55 ans commençant une maladie d’Alzheimer ? Il n’y a aucune différence entre tous ces êtres humains si ce n’est leur âge, leur taille, leur sexe ou la couleur de leurs yeux. Il n’y a aucune différence de nature.

Déserter sur le front de la vie humaine, surtout en ce qui concerne la plus petite vie représentée par les embryons surnuméraires, est prendre le risque d’une désertion progressive et totale. Il est donc vital non seulement pour les embryons, mais aussi et peut-être surtout pour chacun d’entre nous, de protéger leur vie.

L’humanité est comme une grande chaîne. La solidité d’une chaîne correspond à celle de son maillon le plus fragile. L’embryon surnuméraire est aujourd’hui ce maillon le plus fragile ; le détruire veut dire casser la chaîne, et finalement se détruire soi-même.

Mais l’alternative à l’utilisation du clonage ou des embryons surnuméraires comme source de cellules souches est la voie des cellules souches adultes, présentes chez chacun d’entre nous.

Les cellules souches adultes

Il est rassurant de constater que la nature est très bien conçue, puisque ce débat sur les cellules ES risque d’être rapidement dépassé. Il existe des cellules souches, même chez l’adulte, capables de régénérer n’importe quel tissu. Depuis longtemps, on les utilise sans les avoir clairement identifiées, pour le sang, la peau, etc. Elles ont des potentialités voisines de celles des cellules souches embryonnaires ES.

Si la thérapie cellulaire est une voie d’avenir, ce sont vraisemblablement les cellules souches adultes qui seront utilisées. L’industrie pharmaceutique ne s’y est d’ailleurs pas trompée : c’est sur elles qu’elle investit.

Rappel sur la vie

« Au jardin d’Eden, Dieu fit pousser du sol toutes sortes d’arbres séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». Il y avait donc deux arbres et le péché a été de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Pourquoi Dieu a-t-il chassé l’homme du jardin d’Eden ? Non pas en punition directe d’avoir mangé du fruit mais, je cite, « parce ce qu’il ne faudrait pas qu’il avance la main et qu’il prenne aussi de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive à jamais… Il chassa l’homme et posta à l’orient du jardin d’Eden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l’arbre de vie » [2]. Le clonage marque l’accès à cette envie d’immortalité et l’on peut dire qu’aujourd’hui l’homme est tenté par cette ultime transgression de tendre la main vers l’arbre de vie.

L’homme a une tentation de plus en plus forte de disposer de la vie comme il l’entend :

  • pour la créer avec l’assistance médicale à la procréation et la FIV, voire le clonage.
  • pour avoir un enfant parfait par le DPN, l’ICSI, le DPI,
  • pour ne pas la créer via la contraception et, en cas d’échec de celle-ci, l’avortement.
  • pour la contrôler en fin de vie par l’euthanasie.
  • pour se donner une sorte d’immortalité par le clonage.

Conclusion

Ce que nous font découvrir la science et la biologie nous pousse vers une admiration de la nature et n’est absolument pas en contradiction avec le message de l’Église. De Pie XII à Jean-Paul II en passant par Paul VI, le message pour une culture de vie a été constant. Quelques textes importants sont cités ci-après. L’Église est Mater et Magistra, Mère et Éducatrice. Il ne faut jamais oublier ces deux aspects indissociables de sa personnalité. Elle nous offre quelques clés simples pour comprendre son message :

  • elle souhaite que l’homme accède à un véritable bonheur,
  • ce bonheur passe par la Vérité et, dans la procréation, une vérité première est que rien ne peut ni ne doit s’immiscer directement dans l’acte d’union entre époux,
  • pour être plein et aimant cet acte doit rester ouvert au don de la vie.
  • Dieu est toujours prêt à accorder sa miséricorde.

Il est regrettable que l’éthique soit souvent perçue comme un système d’interdits limitant la recherche scientifique, alors que la finalité de la véritable éthique est le plein épanouissement de l’homme, et que la vraie science peut respecter l’éthique. N’ayons donc pas peur de dire la vérité sur ce message de vie, tout simplement, sans agressivité, dans la charité, mais complètement ; on est souvent beaucoup plus entendu qu’on ne s’y attend.

Quelques textes

Evangelium Vitae (1995), Encyclique et document central du pontificat de Jean-Paul II.

Humanae Vitae (1968), Encyclique de Paul VI.

Donum Vitae (1987).

Charte des Personnels de la Santé. Téqui.

Manuel de bioéthique, Elio Sgreccia. Wilson et Lafleur.

Rapport sur le clonage, la thérapie cellulaire et l’utilisation thérapeutique des cellules embryonnaires. Sénat 24 février 2000.

Stem cells, hype and hope. McKay R. Nature 2000 ;406:361-4.

Résolution du Parlement européen sur le clonage des êtres humains. Document PE 293.752 du 7 septembre 2000.

Les cellules souches adultes et leurs potentialités d’utilisation en recherche et en thérapeutique, comparaison avec les cellules souches embryonnaires. Rapport de l’Académie des Sciences réalisé à la demande du Ministre de la Recherche. Novembre 2000.

Cellules souches humaines autologues et transfert de noyau, aspects scientifiques et éthiques. Académie pontificale pour la Vie. Janvier 2001.

Henri Bléhaut, Dr Henri Bléhaut, coordinateur de la Recherche à la Fondation et au Centre Médical Jérôme Lejeune.

[1] Encyclopédie Encarta 2000.

[2] Gn 3, 22 et 24.

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