N° 77-78 (août-novembre 1998) : La psychanalyse

Éditorial

Résurrection

Psychanalyse : anamnèse

Alain Besançon

Un adepte de la psychanalyse raconte comment, après avoir exploré toutes les possibilités et toutes les implications de la psychanalyse, en les confrontant à la philosophies et aux idées de son temps, et même à la littérature, il en a perçu les limites, et a finalement pris ses distances avec elle, sans toutefois la renier complètement. lire l'article

L’âme et l’inconscient

Marie-Dominique Goutierre

Les explications sur l’homme que donne la philosophie font-elles ou non double emploi avec celles de la psychanalyse ? Si la première s’intéresse à l’homme sain, la seconde s’intéresse à l’homme malade et tente d’apporter une guérison. Parce qu’elle part d’un homme blessé et qu’elle n’est pas une sagesse, la psychanalyse ne saurait donc dire toute la vérité sur l’homme. lire l'article

Le propos du psychanalyste

Gérard Haddad

Un fils d’Abraham redécouvre à la lumière de la pensée de Freud, explicitée par Lacan, le mystère du Père. lire l'article

Psychanalyse et foi

Martine Jobbé Duval

Malgré la présomption du discours psychanalytique depuis Freud, celui-ci ne saurait être indifférent à la destinée spirituelle de l’homme. Rendre compatible la psychanalyse et l’expérience chrétienne, c’est rappeler que la pratique psychanalytique peut, grâce à la parole, conduire un être humain à désirer le dépassement qui l’accomplit, à recevoir la vie que Dieu lui donne ; parce que la complexité de l’homme ne saurait être circonscrite par le fonctionnement automatique du corps détaché de l’âme et qu’elle ne saurait s’expliquer non plus par les mécanismes de la conscience individuelle, la psychanalyse rappelle que nous sommes un être de relations. Mais elle doit accepter humblement de ne pas posséder un savoir scientifique totalisant et de se laisser mesurer par la vérité transcendante. Le psychanalyste découvre ainsi qu’il n’est pas là pour donner un sens définitif à la folie, pour saisir dans un savoir exclusif et spéculatif les blessures de l’homme, ni même purement et simplement pour guérir, mais pour conduire autant que possible l’homme à retrouver sa dignité de personne faite pour une relation filiale avec Dieu. lire l'article

L’inconscient, la grâce et la liberté

P. Michel Gitton

L’homme, comme Dieu, est un mystère, et la première lumière est de savoir sa brisure originelle qui, en séparant l’esprit, l’âme et le corps, a rendue nécessaire une rédemption. lire l'article