N° 113 (avril-mai 2006) : La Papauté
Ce numéro d'archives de la revue Résurrection est librement consultable.
Editorial
Du Pape
P. Michel Gitton
Avant-dossier
Le métier de pape
Benoît XVI
Dossier
Ministère épiscopal et ministère pétrinien
Jean Lédion
Le ministère du successeur de Pierre, comme celui du collège épiscopal, est ordonné à la charité. Les deux ministères découlent du caractère « apostolique » de l’Église, caractère qui subsiste même après la disparition des apôtres, en tant que nécessité de l’évangélisation. Le successeur de Pierre, outre sa charge d’évêque et de chef du collège épiscopal, a aussi celle de l’affermissement de la foi de ses frères dans l’épiscopat et du service de l’unité du peuple de Dieu, même au-delà des limites de l’Église catholique. lire l'article
L’infaillibilité du pape à partir des réflexions de Dom Guéranger
Pauline Bernon-Bruley
Dom Prosper Guéranger ne fut pas seulement un grand moine et liturge ; il fut aussi historien et théologien, ce que nous percevons en comprenant le rôle qu’il a joué en faveur de la définition du dogme de l’infaillibilité pontificale en 1870. Sa pensée, reprise maintes fois dans la Constitution Pastor Aeternus du Concile de Vatican I, exprime sans ambiguïté la plénitude du pouvoir de l’infaillibilité, résidant dans l¹expression solennelle du dogme par le Souverain Pontife, mais elle laisse le champ ouvert aux développements théologiques ultérieurs, en montrant que cette infaillibilité est en même temps le charisme de l’Église tout entière, épouse du Christ. lire l'article
Le pape prophète pour tous les chrétiens et pour tous les hommes
Résurrection
Le pape, comme tout chrétien, est appelé par sa foi à être prophète. Il est aussi tout particulièrement prophète comme successeur de Pierre sur lequel repose la foi de l’Église : ce n’est pas seulement sa foi, mais celle de l’Église qu’il est appelé à donner, aussi bien à ses frères dans la foi qu’aux autres hommes. Aussi, c’est de l’universalité de l’Église qu’il est le témoin, s’adressant à tous les hommes pour les appeler à former l’unique corps du Christ. lire l'article
Un orthodoxe catholique : Vladimir Soloviev
Isabelle Rak
Le philosophe russe Soloviev réfléchit, à la fin du XIXème siècle, sur les rapports entre Église et État : partant de la situation de l’Église russe, dont il estime qu’elle s’est livrée, au fil des siècles, au bon vouloir du pouvoir temporel, celui de l’Empire byzantin, il découvre dans l’Église romaine une liberté vis-à-vis du pourvoir politique qui lui permet de représenter l’universalité de la foi en Jésus-Christ. Cette liberté est paradoxalement perçue comme la conséquence de l’union de tous ses croyants autour de la parole d’un seul, le successeur de Pierre, selon la volonté du Christ. Un tel point de vue, remarquable par ses vues sur la primauté romaine, ne rend sans doute pas compte de toute la richesse des actuelles Églises orthodoxes. lire l'article
Varia
La papauté dans le sillage de Vatican II : notes de lecture critique
Jacques-Hubert Sautel