N° 161 : La famille
Ce numéro d'archives de la revue Résurrection est librement consultable.
Editorial
Pour innover, revenir aux fondamentaux
Résurrection
Avant-dossier
Dossier
Un sacrement au principe de la famille
P. Michel Gitton
La reproduction sexuée, une victoire paradoxale
Isabelle Rak
Au cours de l’évolution biologique, la reproduction sexuée est apparue deux milliards d’années plus tard que la vie elle-même. Elle présente donc, à côté d’avantages bien connus (mais peut-être mal compris) en termes de diversité génétique et d’adaptation au milieu, des inconvénients sérieux qui ont pu ralentir son apparition. Après avoir rappelé les fondements de la génétique et des différents types de reproduction, cet article cherche à lever le paradoxe de la prédominance de la sexualité, en s’appuyant sur les hypothèses les plus communément acceptées aujourd’hui. lire l'article
Individu et famille
Roland Hureaux
Encart : Extrait des Mémoires de Louis Bouyer
P. Louis Bouyer
L’Église contre la famille ?
Jean Marensin
Nous nous sommes habitués au XXe siècle à associer le christianisme et la défense de la famille. Pourtant, pendant près de deux mille ans, l’Église a au contraire été un ferment de dissolution des structures familiales existantes : toute-puissance du pater familias romain, clans germaniques endogames, puis mariages imposés, sans compter la lutte contre la polygamie en pays de mission. En promouvant l’indissolubilité, qui interdit la répudiation, la monogamie, l’exogamie et le libre choix des conjoints, le christianisme a été un ferment d’émancipation. Peut-il l’être encore ? lire l'article
L’amour ou la guerre ?
Gabriel Nanterre
La réalité familiale a toujours été dans le collimateur des idéologies totalitaires. Platon, pour instaurer une cité plus efficace, propose dans La République la mise en commun des femmes et des enfants. L’islam permet aux hommes la polygamie et assujettit les femmes pour libérer le guerrier de toute contrainte. La Loi de Moïse, au contraire, protège le mariage, exemptant par exemple le jeune marié des obligations militaires. Le christianisme a pris la suite. La famille s’oppose à l’homme unidimensionnel. Le déchaînement actuel des forces hostiles au mariage et à la famille ne procède-t-il pas lui aussi d’une volonté totalitaire ? lire l'article
La crise de la famille sous le regard des professionnels
Aude Julienne , Ghyslaine Jacques
Deux professionnelles des questions familiales, l’une conseillère conjugale et l’autre avocate font part de leur expérience concrète sur la crise de la famille. Elles dénoncent l’illusion que le couple se fonderait essentiellement sur l’amour : il se construit tout au long d’une vie. L’amour lui-même procède d’abord de la volonté. Il y a malentendu aussi sur le rôle du lien conjugal qui doit rester premier par rapport au lien parental, pour le plus grand bien des enfants. Parmi les causes de divorce, le manque de maturité affective, l’un des conjoints restant trop attaché à ses parents, l’interférence indue de ceux-ci, une place insuffisante accordée à la sexualité. L’Église peut beaucoup en tenant mieux compte de certaines de ces réalités dans la préparation au mariage, et même à son suivi. lire l'article
La miséricorde par temps de trouble
Roland Hureaux
L’Évangile met au centre de tout la vertu de miséricorde, à une époque où, pour l’essentiel, la loi morale, celle de Moïse pour les juifs ou la loi naturelle pour les païens, n’était pas remise en cause. Ceux qui péchaient le savaient. Au XXe siècle, au contraire, cette morale séculaire s’est trouvée disqualifiée, en particulier en matière sexuelle, par de nouvelles idéologies libertaires. L’exigence de miséricorde se mêle dès lors avec celle d’une justification a priori au nom des nouvelles normes. Dans une Europe largement désorientée, en perte de repères, le maintien de la norme ancestrale n’est-il pas, dans certains cas, un acte de miséricorde ? lire l'article