N° 131 (mai-juin 2009) : Le vrai visage du Christ
Ce numéro d'archives de la revue Résurrection est librement consultable.
Editorial
Le vrai visage du Christ
Jacques-Hubert Sautel
Avant-dossier
Texte du Pape
Benoît XVI
Dossier
Le Christ gnostique
P. Michel Gitton
La gnose se présente comme une attitude philosophique et religieuse qui tend à éliminer tout le donné historique ou sensible. Le visage du Christ qu’elle dessine est en conséquence plutôt abstrait : c’est une pure révélation mystique sur le destin de l’homme. Paradoxalement, ce visage semble attirant à nos contemporains. lire l'article
Un regard sur les origines juives de Jésus
P. Edouard-Marie Gallez
Un parcours de l’œuvre de Jacqueline-Lise Genot-Bismuth, qui enseigna à la Sorbonne le judaïsme ancien et médiéval, fait apparaître l’intérêt des sources issues de la Michnah, qui nous renseignent sur le milieu des grands maîtres rabbiniques du temps du Christ et élargissent ainsi notre information surtout dépendante des sources chrétiennes. Ce parcours montre aussi la racine des incompréhensions qu’a rencontrées Jésus dans le monde judaïque. lire l'article
Jésus au risque de l’histoire
P. Henri de l’Eprevier
Après les négations des juifs et des païens dont nous informent les Pères de l’Eglise, la critique historique sur le personnage de Jésus commence vraiment avec le rationalisme du XVIIIe siècle (Reimarus) pour se développer dans le positivisme du XIXe (Strauss, Baur, Hegel) et s’épanouir dans les recherches ou les synthèses du XXe siècle (p. ex. Bultmann, P. Lagrange), jusqu’à la reconnaissance de la méthode historico-critique par le Concile de Vatican II (Constitution Dei Verbum). On peut retenir de ce parcours, entre autres leçons, l’apport considérable des savants protestants et l’ouverture courageuse et lucide de l’Église catholique (dès Pie XII) pour accepter la confrontation avec les méthodes scientifiques de l’histoire et leur adaptation à l’objet singulier qu’est la révélation apportée par Jésus-Christ, dont on ne peut séparer la vie historique en Palestine il y a 2000 ans du message de foi toujours actuel. lire l'article
Visages du Christ au cinéma : éléments de réflexion
Llydwine Soucouville , P. Paul-Meriadoc Touque
Le cinéma propose une multitude de représentations de Jésus depuis ses origines. Elles renvoient très souvent à des visions a priori qui n’ont pas grand-chose à voir avec le Jésus de l’histoire (qui est aussi le Christ de la foi) Mais il peut aussi arriver que des fragments de la figure du Christ soient donnés à voir dans un certain nombre de personnages en situation « christique ». Le risque principal de la représentation du Christ au cinéma est sa réduction à un répertoire d’archétypes utilisés pour dessiner des personnages divers et variés. Le cinéma, art de l’image animée, ne peut en effet l’emporter sur l’icône, mais il permet parfois des expériences de rencontres avec Jésus qui peuvent être authentiquement spirituelles. lire l'article
Le vrai visage du Christ
P. Michel Gitton
Au moment où tant de gens sont à la recherche du « vrai » Jésus, il nous appartient de laisser éclater au grand jour cette merveille que l’Église porte en elle : « le Christ au milieu de vous, l’espérance de la gloire » (Col 1,27). Une réflexion solide sur le vrai visage du Christ ne peut partir que de sa « situation trinitaire » : il ne se dévoile jamais qu’en référence au Père des cieux, annoncé par l’Esprit. L’Église a mis cela à jour, par une lente maturation de la foi des apôtres eux-mêmes, au contact de Jésus, à partir de l’horizon de l’Ancienne Alliance. Aujourd’hui, si nous voulons nous situer dans cette lignée de la foi de l’Église, il nous faut étudier et prier. lire l'article
Varia
Aux origines de l’Europe : Benoît XVI aux Bernardins (Paris, 12/09/2008)
Jacques-Hubert Sautel
Lors de sa visite à Paris, le Pape Benoît XVI a mis en lumière un aspect de l’histoire occidentale méconnu dans le peuple chrétien : la participation des moines à la construction de l’Europe, une Europe qui n’est pas avant tout un ensemble économique et financier, ni même une ébauche d’entente sociale et politique, mais un continent où des hommes et des femmes ont cherché Dieu, et l’ayant trouvé en Jésus-Christ, ont eu à cœur de le faire connaître et aimer. De cette façon, sans le vouloir expressément, ils ont donné à l’Europe la plus solide des cultures, celle qui est fondée sur la gratuité absolue du don de soi à l’autre, en Jésus. lire l'article
Recensions
Le Seigneur est mon berger. Le Psaume 22 lu par les Pères. (Collection « Les Pères dans la foi »)
P. Michel Gitton
La prédication et l’Église chez Eckhart et Nicolas de Cues. (sous la direction de Marie-Anne Vannier)
A. Kammerer-Vauthrin